jeudi 30 décembre 2021

SOLITUDE


A chaque nouveau jour recommence ce monotone train-train

Dans le matin obscur, encore mi-embrumé, où le silence te tient

Dérangé par le premier bruit de la cafetière qui te sort ton précieux café noir

Celui que tu aimes boires et qui te donne tous ces faux espoirs

Tu te poses devant la fenêtre à regarder ce lourd brouillard qui masque ce lac gris-blanc

Il dissimule tout, pose son voile de jais sur le ciel bleu et le soleil scintillant

Et lorsque tu sors tout paraît incolore, comme un beau monochrome noircit

Comme le verrait un passager de la nuit, tout y est obscurci

Dans ce monde fantasmagorique, je suis seul et j’erre

J’erre dans les ténèbres de ce monde imaginaire

Tu as beau crier qui est là ? Est-ce qu’il y a quelqu’un ?

Personne ! Personne ne vient et tu marches las comme un clandestin

Tu as beau crier dès ta naissance mais tu vieilliras seul, âme moribonde

La solitude augmente pour nous détacher de la masse et retrouver notre essence profonde

Qu’importe d’être dans cette vie mortelle, une conscience solitaire, isolée

Parmi ces innombrables consciences accouchées

Reconquérir son moi le plus intime, réaffirmer à soi que je suis

La solitude devient une plénitude, une confusion de soi-même avec l’infini






samedi 25 décembre 2021

C'EST ENCORE NOEL !

 Aujourd’hui, c’est un jour de fête familiale, oui c’est Noël !

Et malheureusement c’est aussi une journée commune, indigne, cruelle pour certains mortels

Quand dans nos cités, ils restent des personnes dans la précarité qui sont isolées

Oubliées, sans famille, sans un sou pour dignement festoyer

 

Eux qui chaque jour ont du mal à se remplir la panse

Qui sont très très loin de ces aberrants excès de dépenses

Alors que pour la plupart les tables seront des orgies alimentaires

Entre foie déjà gras, pauvres crustacées, grasses volailles, et toutes ces dépenses somptuaires

 

Cette femme, cet homme marqués par la vie, recherchent tout simplement de quoi bouffer

En regardant dans les poubelles du quartier ou par terre ce qui est tombé en guise de diner

Mais pas de quoi se gaver à s’en rendre malade, il ne faut pas vous inquiéter

Juste de quoi manger, gagner un jour de plus sans se rassasier, résister

 

Plonge ton regard dans ton buffet dinatoire

Si tu ne veux pas apercevoir l’envers d’un décor qui paraît illusoire

Ou allume la télé, mets ta chaîne préférée, tourne la tête

Comme tournent les bulles de ton champagne, car dehors, le temps n’est sûrement pas à la fête






samedi 4 décembre 2021

UN VERRE POUR SE DEPOUILLER

 Jeter le manche après la cognée

De tous, des siens, te sentir comme dépossédé

Alors vers qui tendre la main quand tu en aurais besoin

Quand tu préfères t’isoler et ruminer seul dans ton coin

 

Habillé de tes vêtements qui te portent depuis tant d’années

Tu fais pâle figure dans ce monde à top models et défilés

Sous tes haillons, tu pourrais quémander de ta main quelques sous

Mais tu vivrais cela comme un affront, un dégout

 

Tu ne demandais pourtant pas grand-chose dans cette vie

Mais d’elle tu n’en connais qu’une pâle copie

Et dans les bas-fonds du soir tu la revisites au whisky

Pour repousser au loin tes ruminations et tes ennuis

 

Tu n’es qu’un pauvre mec ruiné, vêtu de sa tristesse

Qui n’a pas vu passer les années dans la joie et les folie de jeunesse

Tu t’es juste pris dans la gueule les pièges, bourbiers et duperies

D’un drôle de karma qui se joue de toi, alors tu erres dans la nuit

 

Histoire d’une vie sans garantie de sécurité et de stabilité

Tu finis seul sans éprouver la moindre émotion, comme vidé

Il te reste la tendresse de l’alcool comme reflet de ce monde puant

Qui délaisse ses frères, alors on noie dans un verre ses affres et tourments




samedi 27 novembre 2021

QUIZZ ANIMAL 3


Tu es là, je t’ai vu

Me voilà à l’affut

Tu es malheureusement un "gros" mammifère omnivore énormément chassé

Alors que tu es considéré comme l’espèce-ingénieur du milieu forestier

Tu essaies de t’adapter tant bien que mal à la pression de chasse

Parce que le chasseur te considère comme une bête envahissante, quelle classe !

Honte à lui quand il se justifie par l’usage de l’agrainage

La bête à abattre dans ses plans de chasse, tu es pris en otage

Ta tête qu’on nomme hure est portée par un cou massif et un corps trapu, puissant

Ta devise serait tel un pilier de rugby, avance toujours droit devant

Ton pelage est gris-brun uniforme pour les adultes sous un épais duvet

Les jeunes ont un pelage en bandes rousses et crème horizontales du plus bel effet

Les écoutes qui sont tes oreilles sont toujours dressées

Prêt à écouter l’arrivée de l’homme ou du moindre danger

Tes canines sont particulièrement développées

Les supérieures se retournent vers le haut, on les appelle des grès.

Ta queue se termine par un long pinceau de soie

Si on te met en colère, ou si tu te sens inquiet, elle se dresse, alors gare à toi …

Mis en danger, si tu n’as pas pris la fuite rapidement, tu peux charger

Tu claques furieusement des dents, on dit joliment que tu "casses la noisette" ! Te voilà irrité !

Plutôt nocturne, tu sélectionnes ton habitat en fonction de tes besoins alimentaires

Tu peux parcourir des dizaines de kilomètres même si tu préfères être sédentaire

Grand amateur des bains de boue, tu aimes les points d’eau et te rouler dans les souilles

Pour ôter tes parasites mais aussi profiter du temps, tu prônes la glandouille

Que tu poursuivras dans les bauges, l’endroit où tu dors accompagné de ta harde ou compagnie

Qui peut se compter entre six à une vingtaine d’individus grands et petits

Lors de vos déplacements tout ce cortège est plutôt bruyant

Entre le bruit des pas lourds, vos grognements, cris et reniflements

En retournant le sol de ton groin appelé boutoir, tu fais ton travail forestier de bioturbation

En effet, tu aères le sol, diffuses spores et pollens tout en recherchant tubercules et champignons

La gestation dure trois mois, trois semaines et trois jours après la dure période de rut automnal

La laie mettra bas dans le chaudron entre 2 et 10 petits marcassins, voilà une belle affaire tribale

A tout manger, on t’a accusé d’avoir remonté à la surface par bioaccumulation la radioactivité

De la famille des Suidae, tu es le Sus scrofa ou sanglier





vendredi 5 novembre 2021

LES MOTS DES MAUX EMPRISONNES

Parfois nos maux restent enfouis, incarcérés comme serait dans sa cellule le prisonnier

Alors, le détenu en soi-même écrit, efface, récrit, rature et crie ces mots de condamné

Les sentiments affectifs s’envolent à travers les barreaux et partent au loin

Comme les rêves d’une libération à l’aube du petit matin

Dans quelle cachette collectionner et conserver ses mots, ses lourds secrets

Dans les recoins aseptisés d’une maison d’arrêt ?

On peut entreprendre de se libérer quelques instants

De nos sentiments réfrénés en les criant ou en les écrivant

Un moyen simple de s’évader du confortable zonzon

Un bout de papier, un crayon

Pouvoir coucher bravement toutes ses afflictions

Trouver le passage libérateur en plein cœur de cette détention

Découvrir la voie libératrice pour décamper

Se libérer de ses peines, s’enfuir pour enfin s’apaiser

Déposer les mots sur ce vieux calepin

Absoudre son chagrin

Mais les mots sont enfermés au pénitencier

Encloisonnés à perpétuité dans ce corps interné

Bien rangés dans ta cellule haute sécurité

Il va falloir penser à plaider pour ne plus morfler

Se libérer de ces pathétiques agitations

En remise de peine, tu passeras alors peut-être par l’étape … probation




samedi 30 octobre 2021

LE TEMPS

Le temps c’est un moment, un instant

Une durée divisée ressentie comme un changement

Le temps c’est quand vient le passé car il n’y a plus de présent

C’est le terrain où se succède différents évènements

Mais on ne peut s’y soustraire, c’est la coque de notre existence

L’homme est cette chose perdue dans cette infinie présence

Qui lui montre sa plus belle impuissance

Direction irréversible, parfois fugace, parfois nonchalante dans son innocence

De sa mémoire affective, l’homme peut se ressouvenir du passé

Se le réapproprier sans jamais retrouver ce qu’il était vraiment, c’est un passé réinterprété

Pour Bergson, le temps peut être objectif, mesuré avec sa montre en une mesure universelle

Et il peut être subjectif par la conscience, nos pensées, nos sentiments et nos représentations intemporelles

Saint-Augustin dit qu’on ne peut l’expliquer, le présent étant déjà passé

Le temps est inexplicable et s’il s’explique c’est qu’il est statique donc éternité

Pour Pascal, seul l’avenir est notre fin et l’homme cherche à s’en extraire

Par le divertissement afin d’éviter le face à face avec soi-même, quelle misère !

Et mon ami Nietzche parle du cercle de l’Eternel Retour dans sa relation au temps

Enigmatique voir cosmique révélation philosophique de l’expérience de l’instant

Ou l’homme apprend dans cet instant de retour, qu’il était autre que maintenant

Tout est changement, éternel recommencement






samedi 23 octobre 2021

EMPATHE

L’être humain aime se représenter les états mentaux d’autrui

Il a créé tout un système conceptuel, véritable théorie de l’esprit

Les neurones miroirs s’activent quand un individu observe un autre faire une action

Ces cellules jouent un rôle majeur dans la reconnaissance et la compréhension.

Cette action d’autrui entraine un mécanisme de résonnance

Qui génère la réponse empathique comme une peur, une joie, une souffrance…

C’est la capacité de se mettre à la place d’autrui

De se représenter, ressentir, voir penser. Telle est l’empathie.

Réaction automatique mais non intentionnelle

C’est une composante émotionnelle.

Alors oui, cher ami, il me suffit de te voir, de t’écouter pour me dire oui

Je crois que j’ai bien compris et que j’ai en moi aussi ton ressenti

A travers tes yeux, j’écoute ce que me dit ton âme

Qu’elle rit, qu’elle gémisse dans son silence muet, je perçois le drame

Cela devient presque instinctif après avoir été je l’avoue très instructif

Mais ça me fatigue aussi, car cela en devient trop invasif.

Je t’entends toi mais aussi toi et toi et lui et elle et la foule entière

Tout s’amplifie, réagit en moi mais j’aimerais bien que parfois tout cela finisse par se taire

Alors mon ami je t’en prie ne m’en veux pas si parfois je suis dur, cassant m’isole ou fuis

A trop aimer, on se laisser déborder. L’écoute est une douce torture qui parfois nous détruit

Ces meurtrissures, je les accueille trop dans mon corps qui essaie de rester en vie

Et dire que certains croient en un sixième sens et affirment que c’est un cadeau de la vie !




samedi 16 octobre 2021

Y-A-T-IL DE LA PHILOSOPHIE DANS L’AMOUR ?

La philosophie est amour

Amour du savoir ou savoir de l’amour ?

Aimer, condition a priori

Du fait de penser sans quoi il n’y aurait pas de philosophie

Mais qu’est-ce que tomber amoureux ?

Car l’amour est un état avant d’être une relation à deux

On parle de désir, d’Eros, de mystique, de sexe, d’instinct

Mais y’a-t-il une philosophie du fait d’être amoureux ?

Etat dit pathologique pris en charge par les devins, les prêtres, les moralisateurs et les médecins

C’est la clinique des passions qui s’installe entre ridicule et déshonneur

Que percevoir entre les vapeurs d’alcool au Banquet

Que tout cela n’est qu’ironie et Socrate à ce sujet, se tait !

Tomber amoureux est un acte de perception physique

A travers nos corps, il y a une action et une réaction, c’est le choc électrique

Coup de foudre dans notre réseau neuronal, nos fibres sensitives

Premier toucher du regard, puis c’est le contact avec la peau réactive

Avec ce problème émergent de la séduction, trouver la distance singulière

Dans cette gymnastique de l’amour et de sa géométrie si particulière

Trouver sa posture, ses positions, dans la machinique du corps qui porte cet amour

Dans cet espace-temps qui te donne la capacité d’agir à pas de velours

A ce moment-là tu ne seras ni beau ni bon mais sous le charme

Être sous le charme c’est cette sensationnelle distinction qui en fait ton arme




samedi 9 octobre 2021

CHASSEUR

Comment l’homme peut-il encore fonctionner dans cette dualité ancestrale

A aimer les animaux, qu’il se met à chasser et à tuer de manière si brutale ?

Il dit aimer la nature, ses forêts, ses campagnes, mais pour lui qu’elle est-elle ?

Cette belle nature, si riche, si magique, si naturelle

Qui devient tout d’un coup hostile qu’il faille la mettre dans son viseur, sous sa tutelle

Pour que Mr le chasseur soit l’artisan de rites sacramentels

Qu’es-tu devenu chasseur d’aujourd’hui toi qui était le héros des grands mythes antiques ?

Es-tu bon chrétien quand tu pars à la chasse avec toute ta clique ?

Urgence écologique, dégradation de l’environnement, on vit une époque où la nature est menacée

Grâce à l’homme dit responsable, la planète entière est en mode d’extinction avérée

Où te situes-tu ? Homme armé de ton fusil et de tes cartouches polluantes au plomb, mi-dieu, mi-animal ?

Tu as perdu ton animalité pour te glorifier de ton humanité ? Devenu être de raison et politique mais aussi bestial !

Chasses-tu encore comme si tu avais un besoin naturel de te nourrir ? Ou c’est une étape dans l’évolution

Qui prône les vertus de courage et de force d’une éducation pour une campagne de ta virilisation ?

Tu rejoues tout simplement dans la nature sauvage ta vulnérabilité

Où tu te libères de tes peurs refoulées en tuant ce pauvre sanglier qui n’a rien demandé

Tu as bien domestiqué ton chien, ta meute, ton cheval et tu leur portes toute ton affection

Mais ces bêtes sauvages sont pour toi respect car tu ne peux les dompter, tu n’es plus dans ta civilisation, c’est ta triste affliction

Qu’apprends-tu de la vie sauvage en faisant du lâcher de gibier domestiqué ?

Tu pratiques la chasse supermarché ?

Chasses-tu pour tuer ?

Ou chasses-tu pour avoir chassé ?

Tu te crées un monde artificiel avec tes règles morales se substituant aux règles de la nature

Je te plains chasseur, qui dans les bois tes sens en alerte, inquiet, met ton cœur en pâture

Tu viens rechercher cette impulsion primitive de l’homme en vie face à la mort primale

Ta vie est vide, vide parce que tu as perdu ton instinct animal




vendredi 1 octobre 2021

SILENCE


Silence dans le repos et dans sa pleine présence à soi-même et tu es quiétude

Silence dans les projections des soucis et de faux possibles et tu es inquiétude

Il est aussi soupir, pause, vide qui procure une plénitude sidérale

Quand à nos oreilles il est douce suspension dans un silence musical

Le silence existe par ailleurs dans une certaine dualité

Voir une certaine opposition ou diversité

Dans la nature accueillante il m’est apaisant

Pour certains au milieu de ces grands espaces il peut être effrayant

Que serait un discours ou un texte sans ces silences, ces blancs ?

Charabia incompréhensible, inaudible, inexpressif, insignifiant

Et pourtant l’absence de parole apporte du signifiant et est très parlant

C’est l’aposiopèse ou notre expression est comme en suspend. Qui ne dit mot consent !

Que dire d’un silence méprisant qui en dit plus long dans la communication

Que tout un discours distribué sans interruptions.

Pourtant c’est la parole qui accorde une valeur au silence qui s’impose

Philosopher c’est se dégager des mots pour aller aux choses


A l’heure du profond minuit, Zarathoustra proclame : « Silence ! Silence ! On peut entendre maintes choses qui n’ont pas le droit de se faire entendre de jour » Nietzsche.






samedi 25 septembre 2021

HOMME GIVRE

Sur le sommet des montagnes, là où le vent vient te cingler

Je suis un être rigide dans un corps complètement gelé

Cette affreuse masse de terre et de glace

Immuable dans sa constance qui ne bouge pas de sa place

Véritable bloc de pierre figé dans ses pensées

Avec ces débâcles amoureuses, mon cœur en est resté gelé

Même le soleil ne parvient à fondre ma glace

Aucun de ces rayons ne vient réchauffer

Ne serait-ce qu’une bonne pensée

Comme si tout s’agglutine et s’englace

Etre mort, être froid

Je ne manque pas de sang-froid

Mais en moi ce sang mauvais se répand

Me conquière à mes dépend

Tombe la neige…

Toutes les peines ont leurs lots de cortèges

A force de croiser imbéciles et idiots de ce monde

Je suis rejeté comme la saison hivernale moribonde

Alors je reste sur mes cimes enneigées

Loin de ce monde sans émotion, esseulé




dimanche 8 août 2021

QUIZZ ANIMAL 2


Tu es là, je t’ai vu

Me voilà à l’affut

Toi l’animal à la vie nocturne, oreilles pointues, museau élancé, tu ne te montres pas facilement

Avec ton beau pelage brun rougeâtre, le dessous du ventre et la queue en blanc

Véritable opportuniste, et plutôt rusé, tu t’adaptes facilement

La technique du mulotage n’a pour toi plus de secret bien évidemment !

Tu chasses les petits mammifères, des rongeurs tels que souris, mulots, rats

Mais une poule, un canard, une bonne petite volaille peut te faire un bon menu de gala

Question habitat par contre, tu n’es pas très exigeant

Tout est possible pour trouver une bonne tanière qui est un bon logement

On dit que tu glapis. C’est un petit cri bref, peu sonore

Et en période de rut, tu jappes pour qu’on entende au loin le chant de ton amor

Tu délimites ton territoire avec des traces d’urine et d’excréments

On les appelle des « laissées » que tu déposes sur des pierres bien mises en avant

Le mâle est un excellent père qui joue et nourrit sa progéniture

Participe à l’éducation des 4 ou 5 jeunes par naissance pour poser les bases d’un meilleur futur

Tu as un rôle écologique dans la régulation des rongeurs que tu manges par millier chaque année

Mais aussi dans la lutte contre la maladie de Lyme en limitant le nombre de ces rongeurs contaminés

Ton empreinte est ovale de 4-5 cm avec comme caractéristiques les 4 doigts et griffes pointant vers l’avant

Souvent confondue avec celle d’un chien qui est plus ronde et évasée lors de son pas nonchalant

De la famille des canidés, on t’appelle Vulpes vulpes

Tu es le renard, le goupil, malheureusement souvent victime de notre circulation, quelle tristesse …




lundi 26 juillet 2021

VIOLENCE CONJUGALE


Tu lui as offert ton corps et par amour tu pensais que presque tout était permis

Et pourtant avec ces années passées tu n’as récolté que douleur, mensonges et ennuis

Tu lui as confié tous tes secrets, tu lui as ouvert en grand ton cœur

Et tu n’as écopé que d’une insidieuse peur pleine de rancœur

Tu pensais tourner la page, construire une belle et vraie histoire

Et tu as hérité ces sentiments de honte, d’abandon et de désespoir

Tu pensais pouvoir t’amuser, vivre, avoir trouvé la belle vie

Et maintenant tu glanes les réponses à la question qui je suis

Tu croyais monter au 7eme ciel, toucher les étoiles et même krypton

Et tu recueilles le poids de ses mensonges qui te font accoster le bas fond

Tu ne sais plus s’il faut encore aimer et oser pardonner

Et tu écopes d’un mal sournois qui te broie à force de l’avoir idolâtrer

Tu aimerais effacer ces traces physiques et psychologiques bien ancrées

Et tu recueilles encore sous des cris sourds des yeux rougis et mouillés

Tu sais qu’il te faut partir et pour cela couper ce lien

Et tu glanes ces consternantes requêtes et son répugnant chagrin

Tu te remémores le jeu de ses caresses, de sa première tendresse

Et tu rabiotes sous les coups reçus ces stupides souvenirs de fausse délicatesse

Tu te souviens bien plus à présent des silences, des souffrances dans le fond de ta cruelle obscurité

Et tu ramasses le ticket de ta peine endurer. Pauv’ mec déchu, l’as-tu vraiment aimée ?





samedi 17 juillet 2021

QUIZZ ANIMAL


Tu es là, je t’ai vu

Me voilà à l’affût

Toi l’animal fin et gracieux dans ta robe brun clair

Tu es un petit herbivore plutôt sédentaire

Qui reste dans ses quelques dizaines d’hectares, sa zone territoriale

Où l’expérience est acquise normal, c’est ton aire vital

Je t’observe silencieux à l’orée du bois

Et quand tu cries de manière forte, brève et répétée on dit que tu aboies !

Pourtant tu es un ruminant qui broutes les herbages

Abroutis les bourgeons, es amateur de feuilles et de broussailles dans les bocages

Le plein été est ta période de rut

Et tu n’hésites pas à courir toute la nuit pour remporter la lutte

Mais comme la femelle dispose d’une ovo-implantation différée

Ta gestation ne commence qu’en début d’année

Pour mettre bas comme toutes les autres femelles en mi-juin

Avec le phénomène de la synchronie des naissances et c’est le jeune faon qui survient

De dos pour te reconnaitre c’est assez facile, tu n’as pas de queue, drôle d’histoire

Mais sur ta fesse tu portes ce qu’on appelle une roze ou miroir

C’est une zone de poils jaune en été, blanc en hiver, tel un tablier de sapeur

Qui pour la femelle prend la forme d’un cœur

L’empreinte des sabots que tu laisses est très caractéristique et aisée à déchiffrer

Des éponges courtes et deux pinces étroites plus ou moins arrondies avec l’âge et allongées

Le mâle porte des bois qui tombent en automne et quand tu les trouves c’est un bonus

De la famille des Cervidées, on t’appelle Capreolus

Brocart pour le mâle ou chevrette pour la femelle, tu es le chevreuil




dimanche 4 juillet 2021

MONDE POURRI


"Homo homini lupus est", l’homme est un loup pour l’homme


Locution latine à vision plutôt pessimiste de la nature humaine

L’éducation de ces bons sauvages semble avoir été vaine

Tant reste encore en ces temps ce triste syndrome

Honte à nous pour ses pauvres loups, qui au moins ne se bouffent pas entre eux

Pauvre canidé humanoïde devenu fou en ayant perdu ces crocs et son franc-jeu


L’homme-loup est devenu bien inoffensif à présent

Il n’a plus son mordant d’antan

Il gueule bien de temps en temps

Mais ça reste dans le vent

Juste parfois pour revendiquer quelques droits

Quand au fond de lui il retrouve encore la foi


Ou est-ce les réminiscences d’un passé de survie

Un souvenir imprécis d’un rappel à la vie

Pour ressentir les battements de son cœur

Dans un monde qui se gargarise de ses peurs

Tout en se laissant berner par tous ces leurres

Quand tu crois que ces gens sont bons et que tu es des leurs


Mais tu sais qu’ils ne sont pas bons, ni gentils

Qu’ils sont gorgés de désirs, d’envies

Ces bêtes frustrées, bridées, administrées, domptées

Et pour mieux contrôler la meute qu’est-ce qu’on leur a donné ?

La télé et sa téléréalité, internet et ses influenceurs à succès

Plus besoin de saines lecture, au loin nos rêves désuets


Maintenant tout ce qui n’est pas à portée d’un clic

Dévient vite périmé, suranné, archaïque

Tout doit aller très vite. C’est le temps du boulot-télé-dodo

Gérer sa carrière en espérant des hauts

Mais tu en tombes souvent bien bas

Ce sont les ressources humaines qui la gèrent au rabais pour toi


Tu cherchais une vie saine, dans un corps sain

Une vie sociale avec la sincérité de bonnes relations entre voisins

Tu croyais au régime bio, aux produits diététiques

On t’apporte une malbouffe, une restauration rapide c’est moins éthique !

On t’a apporté la fête, les rassemblements publiques festifs

Pour stimuler ta consommation sur le territoire sous l’égide du collectif


Tu cherchais l’amour passion

On t’a apporté la déception et la trahison

Tu voulais cette rencontre durable, saine et sincère

Tu as le coup d’un soir, la rencontre éphémère

Tu rêvais d’une famille forte, heureuse et unie

Tu as gagné le divorce, la garde partagée, la famille désunie


On t’a vanté les valeurs de l’éducation nationale

La réussite pour tous quelle que soit ton milieu social

Tu avais soif d’apprendre sur tout et n’importe quoi

Et tu as plutôt eu sur rien, ce n’était pas pour toi

On ne t’a pas fait aimer l’histoire ni la littérature

Qui pourtant expliquent toutes ces forfaitures


Adieu le gout de l’effort

On ne le retrouve même plus dans le sport

Tout part à la dérive, à vau l’eau

L’homme est devenu un beau salaud

Avec un sens aigu de l’oubli

Il ne pense plus, il n’aime plus c’est fini


Ils se bouffent juste entre eux, ces gens en fiers vaniteux

Deviennent égoïstes dans leur propre milieu

Plus personne ne s’aide, s’entraide

Même simplement se sourit … pauvres bipèdes

La méfiance envers l’autre

Résulte de la peur d’eux-mêmes vu dans cet autre


Même toutes ces religions qui prônent l’amour comme refouloir

Se noient dans leurs guerres et le sang versé au pied de leur tour d’ivoire

Liberté j’écrirai ton nom sur les sentiers éveillés

Tu parles ! On s’est bien fait berner, voir même niquer !

Concept qui après avoir été épuisé

S’est bien fait délaver, dépecer, tuer


Dégouté de cette époque où tu n’es plus libre de t’exprimer

Avant d’avoir écrit un mot ou parlé, tu es déjà catalogué, condamné

Je ne fais plus que grogner et hurler les jours de pleine lune

A remâcher, ressasser dans mon esprit mes rêves de fortune

A trop ouvrir les yeux, mon cœur s’est trop blessé

Dans ce monde pourri à quoi bon exister ?




vendredi 2 juillet 2021

OH PHALLUS

Quelle étrange impression

Quand tu surfes entre rêve et réalité

Et qu’à travers tes yeux fermés

Tu ressens la moindre des sensations

Quand remonte entre tes jambes ouvertes

Une douce ondulation qui met tes sens en alerte

C’est une main qui caresse ton sexe pointant

Qui l’attrape et l’enserre gentiment

En lui exerçant de doux et tendres va-et-vient

Hummmm comme c’est divin

Quand on est pris aux pièges de ces douces caresses

Faites toutes en souplesses et finesses

Toujours les yeux clos je me régale, je me délecte

Alors que la prise se fait plus franche et directe

L’acte est plus énergique, l’envie plus généreuse

Le désire plus hardi, l’empoignade plus vigoureuse

Chaleur humide à présent

Une langue émérite titille mon gland

Puis c’est une bouche sensuelle animée

Qui glisse sur ma hampe érigée

Ce n’est plus un état irréel

C’est bien une sensation factuelle

Alors j’ouvre mes yeux et je te vois à l’ouvrage

Bientôt sera le temps du soutirage

Alors ma déesse de l’amour, ma divine

Gorge-toi bien de ma pine !




samedi 26 juin 2021

ALCOOL DE NUIT

Je suis parti avec ce double qui me colle dans les bois

La boutanche bien calée contre moi

Je marchai dans la nuit noire sous cette froide pluie

Et là j’ai trouvé ce site ténébreux et m’y suis assis

Je me suis posé sur ce vieux tronc couché

L’œil hagard, perdu, la pensée déséquilibrée, égarée

Santé ! Je bois à ma repentance

C’est ma triste pénitence

Le clapotis de la pluie produit son rythme

Toc toc toc sur mon crane et influence mon biorythme

En dedans les pensées s’ébattent et s’abattent

Comme la pluie drue en vraie garce scélérate

Et si j’utilisai ce couteau pour torturer mon âme

Et en finir avec ce stupide psychodrame

Plonger la lame au fond de mes entrailles, mon être détrempé

Tel le samouraï, sortir mes tripes alcoolisées

Qu’il serait judicieux de boire et de vomir

Afin de pouvoir sortir tout ce qui pourrait nous anéantir

Dégobiller ses répulsions, gerber sa rancœur

Dégorger ces peines, ces vrais crève-cœurs

Que le sang se libère de cette vie de galère

La laideur envahit trop ce monde pour un solitaire

Reste à partir goutte après goutte

Et ne pas laisser de place au doute

Puis cesser de respirer

Pour ne plus penser




vendredi 18 juin 2021

UN CERTAIN BESOIN

Tu plantes des mots comme une sonde

Pour que se questionne ce drôle de monde

Alors, fais-moi boire les vers de ta poésie

Et trinquons à nos licencieuses envies

Abreuve-moi de tes polissonnes paroles

Pour que mon désir prenne enfin son envole

Pour retrouver le contact de tes doigts

Pour m’enlacer dans le creux de tes bras

Pour me sentir couvrir de tes chauds baisers de passionné

Et laisser ressentir les ondes de mon corps s’exprimer

Alors que ton sexe se fait plus dur, plus turgescent

L’instant de divine luxure arrive tranquillement

C’est l’attention toute particulière dont il faut prendre soin

 

Mais ce soir, plus qu’une bière, c’est d’une femme dont j’ai besoin !




samedi 12 juin 2021

PENSE-BETE

Reste-t-il de l’animal dans notre humanité ?

Ou l’homme s’est transformé dans la continuité

Selon certaine faveur de l’évolution

Ou par une admirable transformation

Être humain sans reste animal

Au secours d’un moralisme à valeur fondamental ?

Car l’humain contient toujours une part de sensibilité

Qui fait du reste sa part de vulnérabilité

Concept qui nous plonge dans un dualisme métaphysique

Nous vivons comme des humains et loin d’un mode animal métempirique

La masse humaine vit dans une certaine morale

L’animal ne possédant que des éléments constitutifs de cette morale

Erreur de concevoir pour l’homme ce supplément d’humanité

En ne reconnaissant à l’animal que des capacités cognitives avancées

Et si on s’était planté dans nos capacités ?

Et qu’on a juste augmenté notre intersubjectivité

Qu’on a dépassé la vie clanique, la vie de groupe organisé

A une vie de plus en plus institutionnalisée

Il n’y a que l’être humain doué de raison qui pousse ses réflexions

Cet énoncé invite à l’anthropocentrisme comme logique de position

Tout cela est tout en subtilité et sensibilité

Il faudrait pouvoir penser avec notre animalité

Être humain est être animal dans son corps et dans sa tête

En sommes, l’homme reste bête




samedi 5 juin 2021

MOTS DU POTAGER

Encore une histoire à la noix dans cette feuille de chou qui pourra faire un futur navet.

Un automobiliste qui a été pris par les forces de l’ordre peut en avoir gros sur la patate à avoir trop appuyer sur le champignon sur le périph.

La maréchaussée qui faisait le poireau aligné comme une rangée de petits pois a trouvé un beau cornichon plutôt bête comme chou. La bonne poire du jour. Il a tenté de les semer mais il s’est fait cueillir dans la rue barbe. Il a été arrêté par 2 motards ; une asperge en képi bleu avec ses oreilles en feuilles de chou et son comparse, large comme une pastèque et plutôt poil de carotte.

On est loin du feuilleton Chips, mais ils ont toujours la frite ou la patate dès qu’ils sont dehors. Leur travail c’est une profession de foi, ils ne se prennent pas le melon, font leur job consciencieusement et là, ils sont aux petits oignons.

Un des flics rédigeait l’amande comme il se doit. Il allait se prendre une belle prune avec rétention de points. Alors le chauffard s’est défendu, racontant des salades pour justifier son erreur. Il n’arrêtait pas de ramener sa fraise. Mais il ne faut pas prendre nos agents pour des poires ni pour des bouts de chou au cœur d’artichaut ou des courgettes. La loi est la loi, même pour ceux avec un pois chiche dans la tête.

Ils ont pourtant essayé d’être pédagogue. Ils lui ont dit qu’il valait mieux donner du blé à l’état, perdre quelques points que manger les pissenlits par la racine. Mais il leur a dit qu’il n’a pas d’oseille à donner comme ça, qu’il n’avait pas un radis, qu’il était fauché comme les blés. Des nèfles ! Il a voulu trouver une alternative, mais nous ne sommes pas dans une république bananière et il a sérieusement commencé à leur courir sur le haricot.

La moutarde lui a monté au nez. Cet homme plutôt sanguin n’a pas du sang de navet dans les veines. Il s’est senti pressé comme un citron entre le fait d’avoir été pris, les remontrances et sa stupide erreur. Il a perdu la banane et avait la cerise !

On lui a demandé de se justifier clairement en présentant ses papiers mais il a retorqué que ce n’était pas leurs oignons. Il n’allait quand même pas leur dire qu’il travaillait pour des prunes, venait de se faire dégorger le poireau par sa secrétaire et qu’il lui donnait un petit billet pour mettre du beurre dans ses épinards. Puis on lui a fait un test alcoolémique histoire d’écarter qu’il s’est pris une pistache.

Il s’est senti manié entre le bâton et la carotte et a commencé à avoir la tête comme une citrouille. Si bien que l’eau a débordé de l’arrosoir et il a fini par exploser. Rouge de rage, rouge comme une tomate, il est devenu comme un poivron. Les gestes ont suivi les paroles. Il a commencé par envoyer une châtaigne en pleine poire à l’échalotte et il s’est pris un marron par l’autre agent. Il a fini dans les pommes et dans le panier à salade.

C’est la fin des haricots, les carottes sont cuites.



samedi 29 mai 2021

MOTS D’OISEAUX

Au chant du coq, avec mon café je casse une petite graine. Je reste le bec dans l’eau à la lecture du canard fort déchainée. Dans une dépêche, le corbeau qui n’est pas une buse a encore frappé de sa plume.

On ne sait toujours pas qui croasse même si tout le village jacasse à l’unisson comme une pie. C’est un cygne des temps, de cette décadence. Même dans un petit village il y a toujours des canards en col blanc qui émergent au milieu des colverts.

Quand est-ce qu’on saura-qui est ce vieil hibou ? Quand les poules auront des dents ?

En tout cas, ce n’est pas l’hirondelle qui fait le printemps.

Ce que l’on sait, c’est que l’agresseur dénommé "le pic cœur de vieilles dindes" rode toujours. Pour rappel, on le décrit comme étant un drôle de moineau marchant comme un canard, maigre comme un coucou, avec des jambes de coq et des yeux de hiboux. Est-ce un faucon pour autant ?

Comme on dit, faute de grives, on mange des merles, et bien notre homme aurait à défaut d’une énième vieille chouette, changé ses habitudes et pris une nouvelle victime.

Il aurait abusé d’une blanche colombe qui faisait le pied de grue dans un bar. Elle se voyait déjà roucouler devant son joli coq, Martin l’pécheur, son roitelet à s’aimer comme deux tourtereaux. Elle se sentait pousser des ailes à croire n’importe quoi, comme le gobemouche. Désolé de passer du coq à l’âne, mais le temps faisan son œuvre, il lui avait posé un lapin. Elle était fort déçue, tombait du nid.

Dans ce bar un peu bruant, son voisin de comptoir la consolait. Le geai paré des plumes de paon l’a fait boire plus que de raison. Héron comme une queue de pelle, saoule comme une grive, elle avait pris un sacré coup dans l’aile. Selon les enquêteurs, elle aurait été rouge comme un coq dans sa robe jaune serin à expliquer les méfaits qu’elle aurait subie.

La cocotte était devenue le pigeon d’une triste affaire. Elle était tombée dans un sordide guépier.

Le miroir aux alouettes était en place. L’oiseau de mauvais augure a commencé par des baisers d’oiseau à sa petite poule de luxe, sa petite caille, puis il l’aurait traité de sale petite grue, de bécasse qui prendrait des coups de martinet. Prise au piège, il lui a demandé de chanter comme le rossignol une jolie chanson, mais elle poussait des cris de paon et d’orfraie, il lui chantait à son tour alouette je te plumerai. Elle tentait pourtant de se défendre bec et ongles. Elle voulait s’enfuir comme une volée de perdreaux, mais il l’avait dans ses serres. Il s’est fait vautour. Il a sorti son petit oiseau, il a trouvé et fait son nid puis le sale oiseau s’est envolé, la laissant seule sur le bord de la route comme un oiseau sur la branche, inexpressive, prostrée.

Elle y aura laissé des plumes de cette histoire. Elle répète sans cesse comme un perroquet des choses inintelligibles. Devenue une tête de linotte, elle ne sera plus jamais gaie comme un pinson.

Malheureusement l’agresseur vole toujours. Pour ça, c’est un fin merle au regard d’aigle pour ne pas se faire prendre dans les serres des poulets qui peu à peu tentent de resserrer leurs filets.

A moins que ces poulets ne fassent l’autruche n’ayant pas assez d’éléments concordants.

J’espère que l’enquête avancera et qu’ils n’attendent pas que les alouettes leurs tombent toutes rôties. On ne peut pas faire du bouillon de poule avec des fientes de poulets.

Reste un énième désastre, une oie blanche a encore été le dindon de la farce. Souhaitons que la cigogne ne passe par là d’ici quelques mois. Et dites que le piaf n’est toujours pas en cage. Voilà le triste chant du cygne !



samedi 22 mai 2021

GRISAILLE A L’ÂME

C’est le genre de virée nocturne fatale

Quand le sentiment d’abandon et de douleur serre ton cœur

Et que ton pauvre cerveau se colore de noirceur

Te revoilà dans les hauts et les bas d’une vie qui fait mal

 

Solitaire dans la solitude du noir de la nuit

Sans bruit je hurle mon affliction étouffée

Bravant cet invisible ennemi qui marche à pas feutrés

Pour sortir fier de cette affaire sans avoir fui

 

Et puis survient encore la survivance de nos corps enlacés

Allongés entre instants de somnolence et de succulence

Mélange de frénésie et de chaleureuse présence

Où l’union des sens efface la dualité d’une réalité

 

Mais dans le soir sans lune, tu restes seul

Même la pluie ne peut effacer ce passé

Qui tambourine et que t’essaies de cacher

En couchant ces mots sur papier en guise de linceul





samedi 15 mai 2021

HETRE OU NE PAS ETRE ?

Il y a bien longtemps, je fus un gland. Et puis j’ai grandi, forci du tronc.

On me nomme Quercus robur, le roi des forêts ! Mais le roi est saule et pleure ce soir.

Séquoia le problème ? Et bien je sens un certain mélèze dans notre société actuelle.

On m’a éduqué dans un monde houx on serait tous frêne. Mais ce monde n’est que violence, forêt désenchantée !

Pas besoin de regarder de cyprès la TV ni changer de chêne, ou de faire semblant d’être dur de la feuille.

On entend encore des slogans du genre les érables dehors, alors qu’ils furent accueillis presque branches ouvertes parce qu’on ne voulait pas d’un certain bouleau.

J’en tremble de voir des jeunes taper du flic peau d’ébène ou pas.

C’est pourtant la même sève qui coule dans notre corps. Nous sommes tous issu de la même souche.

Thuya vu que du feu à cette violence qui s’est installée doucement.

Je ne manque pas de souplesse, mais ça ne me fait pas peuplier de rire tout ça.

Les ormes de ce pays sont-ils vraiment dans un monde d’égalité, de fraternité, de liberté ?

Avons-nous pécher pour en arriver là ? Sommes-nous trompés de clé de saule sur la partition de la vie ?

Peut-être suis-je trop noyer par ces questions qui me taraudent comme le capricorne ?

Mais je n’aime pas être pris pour une pomme et encore moins pour un gland, j’ai grandi depuis ! Et ce n’est pas pour autant que je ferais le poirier, je suis bien trop ancré par mes racines. C’est juste que ça me casse les noisettes !

En tout cas, je ne mange pas de ce pin là et préfère rester sous le charme simple mais réel de mère nature.

Nous avons encore le choix de pouvoir changer ce monde. Comme on la fait entre la tétine et le téton avant que ça ne s’achève entre le chêne ou le sapin ! Brisons un peu nos chênes vieille branche !

If suffit, il y en a assez ce soir, il est l’heure d’aller boire mon tilleul. Je vous laisse avec mon ami Sénèque :

« Seul l'arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c'est dans cette lutte que ses racines, mises à l'épreuve, se fortifient »



mercredi 12 mai 2021

EMOUVANT SOURIRE

Pas un seul jour sans qu’il ne pense à elle

Cette femme charmante qui se dit peste et rebelle

Et quand tu la croises tu es reçu par son large sourire

Et dire que c’est le masque psychologique qu’elle porte afin de ne pas gémir

 

Cette fille est forte, elle porte en elle ou supporte sa souffrance

Mais elle ne chialera devant toi ni ne se lamentera pas même en pleine désespérance

Et tu verras sur elle toujours son magnifique sourire

Alors qu’au fond d’elle, c’est un vécu qui la fait souffrir

 

Si tu ne la connais pas, au premier abord, elle peut paraître dure

Car elle s’est jurée de s’endurcir et s’aguerrir, c’est sa procédure

Mais c’est juste parce qu’elle porte sa carapace pour se blinder

Et si tu l’entends rire, c’est qu’elle avait encore envie de pleurer

 

Fuyante, insaisissable elle se mure en elle-même

Plongée dans son impénétrable secret elle se noie par immersion sous son stratagème

Elle se dissimule dans son scaphandre, sourde au monde extérieur, il est illusoire de l’entendre parler

Tu n’auras droit qu’à des propos sans grand intérêt, histoire de te déculpabiliser

 

Et pourtant cette femme, tu la vois, tu la penses et tu l’aimes

Et avec elle, tu lâcherais tout pour aller au loin et vivre une vie de bohème

Alors s’il vous plait, quand vous la voyez comme ça

Laissez-là mettre en place son merveilleux sourire et pardonnez-là !



samedi 8 mai 2021

CONNAISSANCE DE SOI

La vie sera-t-elle assez longue pour une telle étude ?

Une obligation morale d’une humanité qui passerait sa vie en soi et sur soi

Quête initiatique d’une vie philosophique passée à côté de soi entre toi et moi

Pour se connaître soi-même mais qui se contrarie avec l’incomplétude de l’homme et sa finitude

Cela fait appel à la sincérité afin de palier à l’imperfection de la nature humaine

Sincérité de cœur, véritable authenticité pour une relation pérenne

C’est l’idée d’une amitié authentique entre soi

Véritable dialogue, échange convenable sans langue de bois

Indispensable entre deux êtres aimants à une bonne exécution

Pour l’homme affirmant ses vertus d’union et de compréhension

Mais l’homme est-il capable d’amitié véritable ou celle-ci est-elle plutôt sélective ?

Belle philosophie qui ne se bornerait point à des connaissances spéculatives

Il reste une théorie qui nourrit le questionnement parfois impossible

Se connaitre soi-même reste une initiation pratique même si parfois elle prend des airs inintelligibles

Point de connaissance spéculative, il faut avant tout l’accord avec soi en toute sincérité

Ouvrons nos esprits trop fermés à la remise en question

A force de dogmatisme, la belle philosophie s’éloigne de la raison

 

Quête initiatique de la connaissance de soi

L’esprit en réflexion

Trouve son orientation

Le sens de la vie est cette connaissance de soi




samedi 24 avril 2021

FERVENT AMOUR

Lorsque nos âmes nous soumettent au nectar de l’amour

Elles excitent mielleusement nos sens

Pour un voyage sans retour

Nous amenant à la divine jouissance

 

Les corps ont soif de ce désir

Qui bout sous les caresses et les baisers

Le feu de la passion se fait brasier

A la recherche des sensations de plaisir

 

Innocemment les corps s’ébattent et s’unissent

Véritable culte religieux des passions

Lien aussi fort qu’entre Isis et Osiris

Hommage en vénération, adoration

 

Douceur exquise tel serait le qualificatif de nos bruissements

Qui se dérobent de notre organe vocal

Lamentation du désir et bien-être total

Entre plaintes, soupirs et gémissements

 

Ce bonheur est une joie qui comble la totalité de ma conscience

J’éprouve en toute confiance une pleine jouissance

Joie extatique ou sentiment aveugle d’enthousiasme ?

Crie, hurle afin que je me suspende à ton orgasme !




vendredi 9 avril 2021

RIEN NE VA PLUS

Manque de prudence,

Aveugle confiance,

Attention pauv’ travailleur car autour de toi,

Il tourne des gens sournois,

Des personnes complaisantes,

Dans leurs actions malveillantes.

Point d’esprit de famille dans une entreprise,

Quand pointe subrepticement la crise.

Une fois la confiance mise à mal,

Chaque comportement devient anomal.

Mais il n’est pas le temps à des accusations,

Juste celui des douloureuses déceptions.

Histoire de pouvoir décharger sa charge émotionnelle,

Car il faut toujours rester professionnel.

Mais rappelle-toi au passage que l’amitié au travail,

Ça n’existe pas, c’est juste bon pour le bétail,

Qui boit et suit les paroles de son manager.

Alors courage travailleur !

Tu deviendras plus éprouvé après chaque trahison,

Et plus émérite après chacune de tes désillusions.

 

Les mises sont terminées,

Il croit gagner.

Rien ne va plus …

Il s’est perdu 



mercredi 31 mars 2021

"POUR S’ELEVER, IL FAUT D’ABORD DESCENDRE EN SOI" Voltaire

Des brindilles, des herbes sèches, du bois et du feu

Et qu’apparaissent ces flammes, ce point refuge lumineux

Qui réconforte et réchauffe au milieu de la nuit

Que ta lumière se sexualise en mâle qui donne vie

 

Car le feu est une agitation thermique, un échauffement

La lueur de la flamme monte en l’air, elle est érection !

C’est un ballet de bûches échauffées, de corps en friction

Qui se mêlent en caresses, baisers, coïts ! Quel embrasement !

 

Le feu est outil de sublimation, de purification

Et aussi rite d’initiation chamanique voire d’adoration

Sa colonne de feu telle l’axis mundi

Monte verticalement entre terre et ciel et te dit, tu es ici

 

Le foyer s’alimente lentement, tranquillement, sereinement

Et tout ce que tu lui donnes disparait presque intégralement

Où est parti l’objet incinéré ?

Parti en fumée !

 

Il ne te reste qu’un tas de braises qui s’éteignent doucement

Laissant un tas de cendres comme modeste effacement

Tu es né poussière

Et tu retourneras poussière




vendredi 26 mars 2021

AMOUR A DISTANCE

Apprendre à t’aimer à distance

En secret et en silence

Te regarder devenir femme subtile

Et non pas versatile

 

Se faire tout petit

Devant ta présence merveilleuse

T’écouter, ne pas te déranger, oh princesse éveilleuse

Qui me bouleverse et me subvertit

 

Et pourtant tu en aimes un autre

Je le vois, je te regarde

Et je reste muré comme dans le silence d’une prière d’apôtre

A trop aimer, ai-je trop baissé ma garde ?

 

Mon amour se vit dans le silence

Dans sa discrétion intime et dans sa distance

Alors quand tu es là je suis un homme comblé pleinement épanoui

Mais une fois partie, je retrouve mon cœur meurtrit, mon âme endolorie

 

Peut-être est-ce ce côté gémeaux joueur

Qui n’a pas pris ce qu’il pouvait avoir en prétextant de stupides peurs

Mais je t’aimerai toujours clandestinement en silence

Sans attente et sans ambivalence



vendredi 12 mars 2021

DIVINE PRIERE IMPLORANTE

Sollicite-moi, réclame-moi les caresses que veut ton corps

Que je décèle dans ton regard, dans le sourire de tes yeux ce mot encore

Et je te ferais cadeau du contact de mes doigts, de ma langue, de mes lèvres

Tu es mon sublime ouvrage qui aurait pu être monté par les meilleurs des orfèvres

 

Le désir s’accroit quand l’effet se recule dirait Corneille

Dans un formidable kakemphaton qui me fait encore réfléchir

Mais entendre tes soupirs, voir tes yeux se fermer, n’est que pure merveille

Quand tu te fais prendre par les remous de ces douces ondulations de plaisir

 

C’est juste là dans ces précieux moments de bonheur

Que tu as l’impression de baigner dans un bien-être de sérénité

Vivre au milieu de ses plaisirs et s’y abandonner

Se détacher du temps, lentement avec douceur …




M. PARK

C’est insidieusement, à pas de velours qu’il a fait son entrée Lentement, il s’est installé pour venir l’emporter Dans l’ombre des petits ri...

Ceux que vous semblez le plus apprécier