Un poème, des mots pour un moment, une émotion, une réflexion philosophique ou pas d'ailleurs, un instant selon l'actualité , une musique ou l'humeur du jour ...
Et pourtant l’absence de parole apporte du signifiant et est très parlant
C’est l’aposiopèse ou notre expression est comme en suspend. Qui ne dit mot consent !
Que dire d’un silence méprisant qui en dit plus long dans la communication
Que tout un discours distribué sans interruptions.
Pourtant c’est la parole qui accorde une valeur au silence qui s’impose
Philosopher c’est se dégager des mots pour aller aux choses
A l’heure du profond minuit, Zarathoustra proclame : « Silence ! Silence ! On peut entendre maintes choses qui n’ont pas le droit de se faire entendre de jour » Nietzsche.
Encore une histoire à la noix dans cette feuille de chou qui
pourra faire un futur navet.
Un automobiliste qui a été pris par les forces de l’ordre
peut en avoir gros sur la patate à avoir trop appuyer sur le champignon sur le
périph.
La maréchaussée qui faisait le poireau aligné comme une
rangée de petits pois a trouvé un beau cornichon plutôt bête comme chou. La
bonne poire du jour. Il a tenté de les semer mais il s’est fait cueillir dans
la rue barbe. Il a été arrêté par 2 motards ; une asperge en képi bleu
avec ses oreilles en feuilles de chou et son comparse, large comme une pastèque
et plutôt poil de carotte.
On est loin du feuilleton Chips, mais ils ont toujours la
frite ou la patate dès qu’ils sont dehors. Leur travail c’est une profession de
foi, ils ne se prennent pas le melon, font leur job consciencieusement et là,
ils sont aux petits oignons.
Un des flics rédigeait l’amande comme il se doit. Il allait
se prendre une belle prune avec rétention de points. Alors le chauffard s’est
défendu, racontant des salades pour justifier son erreur. Il n’arrêtait pas de
ramener sa fraise. Mais il ne faut pas prendre nos agents pour des poires ni
pour des bouts de chou au cœur d’artichaut ou des courgettes. La loi est la
loi, même pour ceux avec un pois chiche dans la tête.
Ils ont pourtant essayé d’être pédagogue. Ils lui ont dit
qu’il valait mieux donner du blé à l’état, perdre quelques points que manger les
pissenlits par la racine. Mais il leur a dit qu’il n’a pas d’oseille à donner comme
ça, qu’il n’avait pas un radis, qu’il était fauché comme les blés. Des
nèfles ! Il a voulu trouver une alternative, mais nous ne sommes pas dans
une république bananière et il a sérieusement commencé à leur courir sur le
haricot.
La moutarde lui a monté au nez. Cet homme plutôt sanguin n’a
pas du sang de navet dans les veines. Il s’est senti pressé comme un citron
entre le fait d’avoir été pris, les remontrances et sa stupide erreur. Il a
perdu la banane et avait la cerise !
On lui a demandé de se justifier clairement en présentant
ses papiers mais il a retorqué que ce n’était pas leurs oignons. Il n’allait
quand même pas leur dire qu’il travaillait pour des prunes, venait de se faire
dégorger le poireau par sa secrétaire et qu’il lui donnait un petit billet pour
mettre du beurre dans ses épinards. Puis on lui a fait un test alcoolémique
histoire d’écarter qu’il s’est pris une pistache.
Il s’est senti manié entre le bâton et la carotte et a
commencé à avoir la tête comme une citrouille. Si bien que l’eau a débordé de
l’arrosoir et il a fini par exploser. Rouge de rage, rouge comme une tomate, il
est devenu comme un poivron. Les gestes ont suivi les paroles. Il a commencé
par envoyer une châtaigne en pleine poire à l’échalotte et il s’est pris un
marron par l’autre agent. Il a fini dans les pommes et dans le panier à salade.
C’est la fin des
haricots, les carottes sont cuites.
Au chant du coq, avec mon café je casse une petite graine.
Je reste le bec dans l’eau à la lecture du canard fort déchainée. Dans une
dépêche, le corbeau qui n’est pas une buse a encore frappé de sa plume.
On ne sait toujours pas qui croasse même si tout le village
jacasse à l’unisson comme une pie. C’est un cygne des temps, de cette
décadence. Même dans un petit village il y a toujours des canards en col blanc
qui émergent au milieu des colverts.
Quand est-ce qu’on saura-qui est ce vieil hibou ? Quand
les poules auront des dents ?
En tout cas, ce n’est pas l’hirondelle qui fait le
printemps.
Ce que l’on sait, c’est que l’agresseur dénommé "le pic
cœur de vieilles dindes" rode toujours. Pour rappel, on le décrit comme
étant un drôle de moineau marchant comme un canard, maigre comme un coucou,
avec des jambes de coq et des yeux de hiboux. Est-ce un faucon pour
autant ?
Comme on dit, faute de grives, on mange des merles, et bien
notre homme aurait à défaut d’une énième vieille chouette, changé ses habitudes
et pris une nouvelle victime.
Il aurait abusé d’une blanche colombe qui faisait le pied de
grue dans un bar. Elle se voyait déjà roucouler devant son joli coq, Martin
l’pécheur, son roitelet à s’aimer comme deux tourtereaux. Elle se sentait pousser
des ailes à croire n’importe quoi, comme le gobemouche. Désolé de passer du coq
à l’âne, mais le temps faisan son œuvre, il lui avait posé un lapin. Elle était
fort déçue, tombait du nid.
Dans ce bar un peu bruant, son voisin de comptoir la consolait.
Le geai paré des plumes de paon l’a fait boire plus que de raison. Héron comme
une queue de pelle, saoule comme une grive, elle avait pris un sacré coup dans
l’aile. Selon les enquêteurs, elle aurait été rouge comme un coq dans sa robe
jaune serin à expliquer les méfaits qu’elle aurait subie.
La cocotte était devenue le pigeon d’une triste affaire.
Elle était tombée dans un sordide guépier.
Le miroir aux alouettes était en place. L’oiseau de mauvais
augure a commencé par des baisers d’oiseau à sa petite poule de luxe, sa petite
caille, puis il l’aurait traité de sale petite grue, de bécasse qui prendrait
des coups de martinet. Prise au piège, il lui a demandé de chanter comme le
rossignol une jolie chanson, mais elle poussait des cris de paon et d’orfraie,
il lui chantait à son tour alouette je te plumerai. Elle tentait pourtant de se
défendre bec et ongles. Elle voulait s’enfuir comme une volée de perdreaux,
mais il l’avait dans ses serres. Il s’est fait vautour. Il a sorti son petit
oiseau, il a trouvé et fait son nid puis le sale oiseau s’est envolé, la
laissant seule sur le bord de la route comme un oiseau sur la branche,
inexpressive, prostrée.
Elle y aura laissé des plumes de cette histoire. Elle répète
sans cesse comme un perroquet des choses inintelligibles. Devenue une tête de
linotte, elle ne sera plus jamais gaie comme un pinson.
Malheureusement l’agresseur vole toujours. Pour ça, c’est un
fin merle au regard d’aigle pour ne pas se faire prendre dans les serres des
poulets qui peu à peu tentent de resserrer leurs filets.
A moins que ces poulets ne fassent l’autruche n’ayant pas
assez d’éléments concordants.
J’espère que l’enquête avancera et qu’ils n’attendent pas que
les alouettes leurs tombent toutes rôties. On ne peut pas faire du bouillon de poule
avec des fientes de poulets.
Reste un énième désastre, une oie blanche a encore été le
dindon de la farce. Souhaitons que la cigogne ne passe par là d’ici quelques
mois. Et dites que le piaf n’est toujours pas en cage. Voilà le triste chant du
cygne !
Il y a bien longtemps, je fus un gland. Et puis j’ai grandi,
forci du tronc.
On me nomme Quercus robur, le roi des forêts ! Mais le
roi est saule et pleure ce soir.
Séquoia le problème ? Et bien je sens un certain mélèze
dans notre société actuelle.
On m’a éduqué dans un monde houx on serait tous frêne. Mais
ce monde n’est que violence, forêt désenchantée !
Pas besoin de regarder de cyprès la TV ni changer de chêne,
ou de faire semblant d’être dur de la feuille.
On entend encore des slogans du genre les érables dehors,
alors qu’ils furent accueillis presque branches ouvertes parce qu’on ne voulait pas
d’un certain bouleau.
J’en tremble de voir des jeunes taper du flic peau d’ébène
ou pas.
C’est pourtant la même sève qui coule dans notre corps. Nous
sommes tous issu de la même souche.
Thuya vu que du feu à cette violence qui s’est installée
doucement.
Je ne manque pas de souplesse, mais ça ne me fait pas
peuplier de rire tout ça.
Les ormes de ce pays sont-ils vraiment dans un monde
d’égalité, de fraternité, de liberté ?
Avons-nous pécher pour en arriver là ? Sommes-nous
trompés de clé de saule sur la partition de la vie ?
Peut-être suis-je trop noyer par ces questions qui me
taraudent comme le capricorne ?
Mais je n’aime pas être pris pour une pomme et encore moins
pour un gland, j’ai grandi depuis ! Et ce n’est pas pour autant que je
ferais le poirier, je suis bien trop ancré par mes racines. C’est juste que ça
me casse les noisettes !
En tout cas, je ne mange pas de ce pin là et préfère rester
sous le charme simple mais réel de mère nature.
Nous avons encore le choix de pouvoir changer ce monde.
Comme on la fait entre la tétine et le téton avant que ça ne s’achève entre le
chêne ou le sapin ! Brisons un peu nos chênes vieille branche !
If suffit, il y en a assez ce soir, il est l’heure d’aller
boire mon tilleul. Je vous laisse avec mon ami Sénèque :
« Seul l'arbre qui
a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c'est dans cette lutte
que ses racines, mises à l'épreuve, se fortifient »