vendredi 26 août 2022

DESILLUSION


Un premier regard qui laisse présager une attirance sous cet air de jolie rebelle

Et tu deviens en un instant la femme que je trouve particulièrement belle.

On devine vite à ton attitude, une personne élégante, un être malicieux

Qui faut l’avouer a le don de me réveiller et me rendre heureux.

Tu dégages en effet dans l’air

Tes molécules de bonheur qui se distillent dans mon atmosphère.

Il n’y a qu’à te frôler et te suivre

Pour que tes phéromones m’enivrent.

J’aspirai à croire que tu étais l’élue de mon cœur

Par ce chamboulement de tous mes neurotransmetteurs.

D’un rien tu réveillais ce monde longtemps plongé dans la torpeur

Tout s’illuminait autour de toi, ta lumière désagrégeait ces vieux amas de noirceur.

Telle une danse chamanique

Une transe hypnotique.

Tu me donnais ce que mon futur espérait de délicieux

Une histoire forte et simple pour être à nouveau heureux, amoureux.

Ai-je trop effarouché ces mystères du désir ?

Pour que la lumière se soit éteinte comme le courant d’air qu’on ne peut saisir

Mais que l’on ressent face au miroir de soi-même en douce torture

Qu’on projetterait dans un incertain futur.

J’ai failli dire les mots longtemps retenus et jouer tapis

Alors que je n’avais décidément rien compris.

Je ne suis plus fait pour l’amour qu’on veut faire rimer avec toujours.

C’est la rancœur d’un cœur qui plonge davantage dans le désamour.




jeudi 4 août 2022

L'ATTENTE


Mes pensées dérivent comme une Bélandre

Depuis déjà ces quinze jours à t’attendre

A me languir de toi par cette trop longue absence

Chaque instant passé met mes sens en quête de ta présence

A me troubler de par ton corps bouillonnant

A te voir sourire tout en rougissant

Je te caresserai alors de mon passionné regard

Tout en t’effeuillant de tes derniers remparts

On se prendrait dans nos bras en une douce étreinte

Et nous nous embrasserons sans contraintes

Mes mains caresseront tes courbes impudiques

Pour reprendre nos fabuleux jeux érotiques

Jeux de regards et de langues se mélangeant

Le plaisir se fera plus ardent

Sur ton corps mes baisers te couvriront

Pour que ton plaisir s’ouvre à nouveau au dard de Cupidon !




jeudi 21 juillet 2022

AMITIE ABROGEE

Encaisser la bassesse d’une amitié trahie

C’est une blessure inconsolable, insupportable

Car de par notre éthique, ce n’était pas une chose pensable

Puisque c’était une notion de bienveillance réciproque, de sympathie

Or ce sentiment profond a été bafoué

L’arrangement social a été amoché, maltraité

Et c’est vécu comme une cruelle injustice

Une blessure incurable à fort préjudice

On plonge dans une totale incompréhension

On s’en veut d’avoir tant donné, de s’être trop livré

De ne pas avoir mis un principe de précaution

De ne pas avoir compris tout le sens de cette affection et la gravité

Est-ce pire de s’être trompé

Ou d’avoir été trompé ?

Donc le divorce s’impose, pour éviter la craqure

Tranchons la situation ! Il faut une césure

L’amitié n’est pas mariée avec la fausseté

Les actes immoraux, la perversité



dimanche 10 juillet 2022

ORAGE


Ce soir, il ne faudra pas avoir de l’astraphobie

Cette peur panique avec crises d’angoisse aiguë qui t’estourbit

D’après les prévisions, on annonce une grosse perturbation, un sacré soir

Déjà le jour s’est effiloché laissant place à une nuit d’encre noire

On entend au loin le tonnerre d’abord timidement

Qui arrive avec ses éclairs et son grondement

Le vent frais apparaît aussi et se lève

Par bourrasques, fier comme un premier élève

Puis c’est au tour de la pluie qui émerge subrepticement

Goutte après goutte tranquillement

Puis le cliquetis sur le sol va de plus en plus vite

Le crachin devient un flot brutal qui se déverse, se précipite

Et provoque un vrai raffut

Alors que le rideau de pluie s’intensifie à ma vue

Les éclairs illuminent la scène

Créant une situation anxiogène

Un, deux, tr…, bing badaboum c’est le tonnerre

La déflagration qui claque juste après l’éclair

Il est là, battant, craquant, déchirant, assourdissant

Le bruit, telle une enclume se fait plus martelant

Il y a le feu dans le ciel sous ses trombes d’eau

La tension est électrique dans la masse dense de ces cumulos

Les zébrures dans le ciel se font plus intenses dans cette tempête

Le ciel va bien finir par nous tomber sur la tête !








vendredi 3 juin 2022

ATTRACTION

Esquisser des caresses sur ton corps à travers tes vêtements

Pour le dévoiler petit à petit en l’allégeant

Mais pour cela te déshabiller très très lentement

Pour créer une espèce d’envoutement

Et sur ta peau nue, glisser mes mains ainsi que mes doigts hardiment

Afin de t’électriser, mettre tes sens en émoi, en affolement

Alors oui, j’aime en prendre les commandes

Te faire perdre le contrôle dans cette quête gourmande

Puis découvrir cette douce peau de mes lèvres ardentes

Qui embrassent et glissent tout en amorçant leur descente

A découvrir ses courbures enchanteresses, ses magnifiques arrondis

Ses splendides seins à la pointe endurcie

Ma bouche avide s’en délecte

Et n’en perd pas une miette

L’envie se fait alors plus violente, le besoin encore plus fort

Nous avons tous les deux besoin de ce cœur à corps

Et tes gémissements et ton corps qui trésaille semble en être les signes approbateurs

Pour que vienne l’explosion des sens qui enlèveront nos derniers restes de pudeur




dimanche 8 mai 2022

TARTUFFERIE SOCIETALE

 Quelle modernité dans notre société et ses ravages idéologiques

Où le citoyen n’est plus un sujet mais devient un numéro statistique

C’est la norme qui fait foi et non la loi par la force et la pression de la bureaucratie

Prolétarisation des métiers, divagation de la démocratie

 

Nous vivons dans un monde d’imposture où il faut calibrer son comportement

Dans un souci de norme pour répondre aux exigences de l’establishment

On en arrive à mimer ces rituels de foi pour berner les autres dans ce parcours sacerdotal

C’est la religion de marché, nouvelle comédie sociale

 

Sondage, effet buzz, recherche de l’audimat, on vend des apparences à l’opinion

C’est le nouveau système d’évaluation de notre communication

L’émission n’est réussie que par cette jauge qui lui donne sa légitimité

Adieu débat et bonjour le journalisme et émission spectacle qui t’évite de trop penser

 

La dérive est aussi sur toi, pauvre chercheur qui sera noté et classé

Ton travail n’a de valeur que si tu es suffisamment publié

Et si possible dans ces revues bien notées ; nature, science et autres bonnes publications

L’activité crée la valeur, l’évaluation donne ta recommandation

 

La démocratie est entrain de foutre le camp

Par ce que l’imposture s’adapte dans son nouvel environnement

La politique s’émancipe de la pensée critique alors que la technique aliène et soumet l’humain

La technocratie a tout confisqué elle a même ôté le courage de l’homme à retrouver son chemin





samedi 30 avril 2022

MORALE NIETZSCHEENNE

Par-delà le bien et le mal

Quelle est l’origine de la morale ?

S’il y a une idée, elle est le fruit de quelque chose, elle vient bien de quelque part

La morale nous raconte donc bien une histoire

Il y a une généalogie dans cette progression

Avec un commencement et comme bien souvent c’est la religion

Monde avec un au-delà de celui qu’on vit ici

Un monde intelligible, un monde où existe ce fameux paradis

C’est plutôt dualiste dans l’approche, d’un côté on a un monde des sens, un monde matériel

De l’autre, un monde divin, un monde spirituel

Rejet du monde d’ici-bas avec ces épreuves, ces pêchers, ces difficultés

Comme si ce ressentiment l’avait condamné

Pourtant la vie qu’on vit, celle qui est vécue, c’est quoi si ce n’est un terrain d’affrontement ?

Ce sont des forces qui s’attirent, qui s’opposent, qui s’enchevêtrent, il y a un rapport de force permanent

Dans un monde qui privilégie les forts au détriment des faibles, monde de conflits

Il existe une stratégie pour s’en protéger. Créer des sanctions, des peurs, des interdits

La morale dit tu peux faire cela mais tu ne dois pas faire ceci

Ta vie est remplie de limites et d’interdits par l’existence d’autrui

Parce que cet autre est un autre à respecter dans sa dignité, dans sa vie

Je réprime alors mon animalité, mes instincts de survie

La morale, la religion sont des moyens de coexistence sociale

Fixer des limites, créer un code de conduite, vivre dans la notion de bien et de mal

Valoriser toutes les bonnes actions, ce qui est bien, ce qui est bon, ce qui est vertueux

Et dévaloriser, voir condamner, juger en jouant sur la culpabilité ce qui est mal, vicieux

Ainsi le faible dans ce règlement contrôle la force du fort et l’empêche de l’exprimer

Le faible est devenu le bon qui édicte les règles de morale de coexistence, de bonté

Les valeurs sont inversées et si tu appelles à la force tu n’es pas légitime

Le collectif a ôté l’élan vital, ce souffle qui coule dans la part de l’animal de l’homme magnanime

"Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font" et tu te retrouves cloué sur la croix

Glorifier, canoniser l’impuissance, mettre fin à son élan vital, voilà le choix

Alors que la valeur suprême serait cette volonté de puissance

Le bien, le mal ne sont pas des principes absolus, juste des valeurs humaines bénéficiaires d’une survivance

Sanctionner un homme par ces critères c’est aller à l’encontre de l’essence même de l’être humain par un certain protectionnisme

C’est rejeter sa vitalité, c’est du nihilisme

Il n’y a pas de bien ou de mal, tout cela est subjectif, variable, changeant

La valeur est sa force, sa volonté de puissance, l’action dans l’exaltation de son élan

Le faible malheureusement nie l’autre pour exister, il est dans le ressentiment, les forces mortifères

L’hypocrisie règne, la rancune et bien d’autres maux sont présents pour partir dans sa guerre

Frustré, il a un grand besoin de s’affirmer, avoir la plus grande … est un jeu

Cette morale d’esclave en fait sa faiblesse de l’homme jaloux de cet autre, envieux

Alors que le fort n’en a que faire, il n’est pas dans un rapport de réaction

Pas le besoin de prouver quoi que ce soit, le fort ne joue pas un rôle, il s’affirme de par sa position

Le surhomme se fout des jugements des autres, il n’est pas en réaction

Il assume le conflit dans une vie consciente entre destruction et construction

Il accepte la vie

Et elle joue avec lui.




samedi 23 avril 2022

PAUSE SILENCIEUSE

Calme morbide enfermé dans un carcan de soi

La surface ne reflète pas la réalité intérieure cachée

Les tourments vécus ne parlent pas

L’intellect pose son voile pour les masquer

Plus de saines représentations élaborées par la pensée

Pas de mot, pas de phrase à énoncer

L’esprit se veut résilient, prêt à tout surmonter

Même quand il se trouve aux portes de l’enfer

Au milieu des sentiments d’une conscience émotionnelle perturbée

Collée dans des états corporels des plus précaires

Où le moi, substrat à vocation de médiateur entre le ça et le surmoi

Est perdu dans une intériorité reflétant son extériorité, un non-moi

Sujet qui n’est plus face à lui-même et qui a perdu son individualité

Dont le corps aimerait se réveiller et sortir de sa gangue et tout fragmenter

Afin de libérer son âme de ses peines

Sortir de cette pause silencieuse qui s’égrène

Retrouver la parole à travers ces maux

Revenir à soi mot à mot

Faire face au silence qui dit tout

Pauvre fou !



vendredi 8 avril 2022

LE CONNARD


Le connard peut se représenter sous différentes formes comme le gentil benêt,

L’abruti, le con, l’enculé ou enc pour la bienséance, le trou du cul ou le niais

Le terme employé dépend du déploiement de ses vices, de ses grossièretés

De sa manière d’humilier ou de son sentiment de supériorité qui est à gerber

Connard c’est l’insulte qu’on lance à une personne dont le comportement est malsain,

Inadéquat, déplacé, irrévérencieux ou inopportun

Un connard, c’est un mec qui passe devant la foule sans se retourner

Qui te coupe la parole ou celui en voiture qui te grille la priorité

Le connard s’estime être dans son bon droit

Pour lui, tout lui est dû c’est le nouveau roi

Mais le connard se fout royalement de toi

Il a ses avantages, parfois spéciaux, il se les octroie

L’attitude du connard défie toutes considérations morales

Son sentiment d’être spécial contredit ce besoin fondamental d’être égal

Pas étonnant que le connard suscite des réactions épidermiques

D'autant plus qu’il se donne en spectacle devant son public

Mais est-on un connard par nature ?

Ou est-ce qu’on devient un connard par la culture ?

La période actuelle semble délétère à la multiplication du connard

Nos institutions et notre société ne nous laissent que peu d’espoir

Nous ne parviendrons pas à éviter le connard, c’est même perdu d’avance

Il nous faut tolérer sa présence et ne pas lui montrer tant son importance

Lui faire perdre sa reconnaissance, ne pas hésiter ni céder

Mais au contraire faire face à ce connard, oser s’affirmer

S’affirmer pour soi, se reconnaitre en tant que personne moral

De toute façon, ce connard roulant à toute allure dans sa bagnole n’entendra même pas ton « connaaaaaard » si magistral



Alors qu’importe de penser blesser un connard toi qui est si sage gentil humain

Cependant n’oublie pas que toi aussi tu peux être le con de quelqu’un !





samedi 2 avril 2022

MEURT-DE-SOIF

 Assis seul au bord du comptoir

Il noie son désespoir

Une choppe à la main

A chasser les jours sans lendemains


Le liquide glisse sur les parois de son godet

Avant de s’épancher dans son cornet

Inondant ses sombres élucubrations

D’une triste vie qui ne tourne pas rond


Son regard est inexpressif et vide

Comme est devenu son verre sans fluide

Mais de déchirantes pensées l’assaillent

Naufrage d’un cerveau pris en tenaille


Ne l’accusez pas de faiblesse pour autant

Même s’il se délaye lentement

Amours ou rêves brisés

Ce n’est pas à nous de juger


En attendant, il cherche seul sa rédemption

En ingurgitant chaque rasade par acte de contrition

Une gorgée de plus pour chercher sa délivrance

Une lampée pour conjurer la malchance


Il écope verre après verre

Tel un naufragé solitaire

Mais il devra s’en aller

Le troquet devant fermer


Alors il va errer ici et là

Tout en titubant de ces lourds pas

Recherchant le meilleur des arbres pour pisser

Fautes en parties expiées, il retrouve de sa dignité!






lundi 28 mars 2022

CAMPAGNE PRESIDENTIELLE


Vu l’enthousiasme prononcé on pourrait se poser la question

De savoir si nous sommes bien en campagne pour cette élection

De miss France ? Non bien sûr, elle, elle a toujours son audimat. Je parle de la présidentielle

On nous dit que cette élection est plombée par des facteurs conjecturels

On te rabâche que c’est la faute au covid et cette longue pandémie

Puis que c’est la faute à la guerre en Ukraine et le retour d’anciens ennemis

C’est vrai que ces événements accaparent tout le champ médiatique

Alors au milieu de tout cela, comment parler politique ?

Et en même temps, comment mobiliser les électeurs ?

Qui pour la plupart s’abstiendront ou iront voter à contre-cœur

Faute de campagne, faute de programme, faute de lassitude

Faute de découragement, faute de mensonges, faute d’incertitude

Et puis, on a déjà, paraît-il, un président, notre chef de guerre autoproclamé

Alors plus besoin de perdre son temps en tristes débats conflictuels télévisés

Il semblerait que ce soit l’abstention, qui, dans cette arène

Siège pour un moment sur le trône suprême et devienne la reine

Pauvre France sans propositions, sans idées qui est en phase d’effondrement

Alors que la colère gronde et que montent les mécontentements

Qui parle d’écologie ? D’inégalités ? Pourtant sujets principaux des français aujourd’hui

A la place, petites phrases et écharpement de nos candidats qui génèrent colère et ennui

Le débat public argumenté s’est vu transformé en procédé machiavélique

Quelle est belle notre république !

Même des spécialistes indépendants avertis et visionnaires

Disent que la France a tout d’une république bananière !




samedi 19 mars 2022

LA PUTAIN


Sur le bord de l’asphalte, elle est là !

Trouble destin qui la met devant toi

Histoire de te faire bander, elle est la travailleuse des rues

Qui vit amèrement en vendant son cul


Sous un regard fatigué et un sourire forcé en coin

Conservant un air coquin pour subvenir à ses besoins

La voilà prête à s’offrir

Prête à donner un certain plaisir


Mais elle n’est pas la bonne à marier

Elle est juste la bonne à se taper

Pas étonnant que tu ne sois pour elle qu’un vulgaire compte en banque

Elle que tu vas remplir pour assouvir et combler ton triste manque


Te voilà ravi de ta blanche jouissance, mais tu l’as souillé

Jusqu’au plus profond de son intimité

Elle t’a vendu ses charmes, à toi l’inconnu

Par défi à la vie de souffrances et d’abus


Depuis bien longtemps son cœur a disjoncté

Illusion des jours heureux, l’amour s’est éteint, s’en est allé

Corps meurtri rejoignant le trottoir elle est celle qui ne vaut rien

Pour les lubriques passants du soir, elle ne sera que la simple putain




dimanche 13 mars 2022

JOKER

C’est la même ambiguïté le même registre qu’on trouve dans orange mécanique.

Mais voilà, je suis le bâtard, le psychopathe au rire cynique !

Contemplez ces rues autour de vous, observez-les,

Et demandez-vous quand est-ce qu’elles vont s’embraser, s’enflammer ?

Vous ne voyez en moi que du ridicule, de la colère,

Vous ne voyez qu’un clown, qu’un pauvre fou qui incite à la violence.

Méfiez-vous ! Ne me regardez-pas avec votre vile outrecuidance

Vilain, je libère mon venin, mais je suis lanceur d’alerte à ma manière !

« Je me fais des idées ou c’est de plus en plus la folie ? »

Dès le début de nos rdvs, n’est-ce pas ce que je vous ai dit ?

Je survie de petits boulots, je joue au clown, me fait humilier,

Mais agressé, une fois de trop, tout va basculer.

Les coups bas, les injustices maintes fois répétées

Vont nourrir ma folie meurtrière issue de notre belle société

Casse morale

Casse sociale

Je suis devenu le Joker,

Et je fixe de nouveaux repères.

Je suis le fêlé de ces puissants, n’est-ce pas Mr Wayne, je suis le taré !

Mais je suis aussi l’idole, le symbole des perdants, des méprisés.

Je vais redistribuer les cartes,

J’en prend le droit, je suis psychopathe.

Mes blessures, ma bile noire longtemps ruminée

Je libère le monstre qui a été trop contrarié.

Réveille-toi avec moi cité Gotham

Je viens sauver vos pauvres âmes !

Je plonge dans la folie, je suis là,

Mais vous ne m’écoutez pas !





samedi 5 mars 2022

GUERRE

Nos anciens nous avaient pourtant prévenu sur ce que c’était que la sale guerre

Pour chacune des parties, c’est inhumain, c’est un véritable enfer

On est loin des jeux vidéo où tu perds une vie et tu recommences

Là dans la réalité du combat, tu n’as pas de seconde chance

Tu vis, tu survis ou tu meurs sur cet échiquier géopolitique

Qui te prend en otage par de viles tactiques diplomatiques

N’est-ce pas une folie meurtrière que de penser flux de matières premières

Au détriment des besoins humanitaires masqués par tant de paroles mensongères ?

Ces dirigeants avancent leurs pions au mépris de la population et de leurs revendications

Agression, invasion, expédition, insurrection … il y aura toujours à la fin une dévastation

Il n’y a pas à optimiser sur le terrain militaire le résultat des exploits

Il n’y a que de sombres combats pour tous les soldats

De leurs yeux ne coulera que des larmes de sang

Et ils ne respireront que l’amer poussière des bombardements

Plongé dans la frayeur des combats où la raison n’écoute plus son cœur

La population en pleine torpeur sera figée dans la peur

Au son de la mitraille on ne récoltera que la misère

Et après les batailles que restera-t-il sur cette terre ?

Elle ne sera plus qu’un vaste cimetière submergé d’innombrables corps entassés

Il ne sort rien de bon quand il y a un conflit armé

Face à la menace de la bombe atomique pour des jours sans lendemain

Notre arsenal reste encore la ferveur d’une bonne prière avec ce qui nous reste d’humain !






mercredi 2 mars 2022

« ÇA VA ? »

Et être obligé de répondre OUI par convention d’un automatisme pieusement légué ?

Formule neutre de politesse ?

Interrogation qui attend une formule dirigée et sans substance ?

Image d’une société formatée...

Société qui se contente d’un ça va pour parler de communication d’échange humain !

Redonnons du sens et de la vérité dans nos relations !


Et vous ça va ?






samedi 19 février 2022

ACOUPHENES

On va te dire que sur un malentendu tu n’es pas là

Et comme on ne te voit pas, que tu n’existes pas

Et pourtant, tu entends ce bruit incessant qui est bien là

Echo parasite qui traine au fond de ton caisson à toi

Qui se cache sous des cliquetis, des sifflements

 

De gros bourdonnement voir des vrombissements

Ou qui gronde entre des froissements, des grésillements

Et parfois doucettement entre un doux bruissement et des gazouillements

Mais ce qui est sûr, c’est que tu me prends la tête

En avant, en arrière, là-dedans entre les oreilles ce n’est pas la fête

 

Même si quand ton esprit est occupé tu peux partir subrepticement

Ce bruit est si particulier qu’il se donne en spectacle intermittent

Cette agitation entre mes oreilles est un vacarme omniprésent

Il signe irrémédiablement un système auditif dysfonctionnant

Mais la régularité de ce tumulte est comme un tambour

 

Tu l’entends, tu es tout ouïe, il est bien là, il te joue des tours

Entre cris et chuchotements j’aimerai te congédier sans ménagement

Mais dans mon crane j’ai plutôt la version crime et châtiment

Saloperie d’acouphènes, arrête tes distorsions

J’aimerai tant pourvoir te couper le son vieux démon !





dimanche 13 février 2022

LA FELLATION

L ’envie de me parler d’amour et me prendre dans ta main

A vec ton regard félin et cet œil taquin

 

F açonne à ton envie cet objet de désir par tes gestes suaves

E t fais-en ton allié lors de tes malicieuses combines

L ’embrasser et le prendre en guise d’amuse-bouche

L ’envelopper de tes lèvres et le lécher, hummm quelle divine excitation

A lternant le rythme parfois vorace, parfois indolent de tes caresses

T a bouche, divinement active, échauffe mes sens

I rrémédiablement la savoureuse tension monte

O rgasme splendide qui explose par cette belle éjaculation sans être « faciale »

N on mon ami, ce soir il ne sera pas écrit « morts au front » !



Au choix ... deux ambiances ...


Et bonne fête aux amoureux !

dimanche 30 janvier 2022

IA

Deux voyelles qui deviennent plus puissantes que l’alpha et l’oméga,

L’informatique artificielle en se nourrissant du big data,

Et de ces innombrables octets de données,

Devient avec ou contre nous le nouveau Maître à penser.

Nous y sommes tous connectés depuis nos ordinateurs,

Et tous nos systèmes et objets avec microprocesseur,

Bracelet ou montre intelligente, casque à réalité virtuelle,

Smartphone et maintenant voiture autonome comme assistant personnel.

L’informatique devient une informatique affective,

Habilement et imperceptiblement de plus en plus invasive,

A travers nos requêtes sur Google, nos pages Facebook, Insta et autres réseaux sociaux,

La technologie avec sa puissance de calcul nous analyse à travers nos séries de 1 et de 0.

Les messages sur un forum, un blog ou un mail, tous posts seront sujets à exploration de données,

Même ce que tu cliques innocemment en ajoutant un petit émoticone sera tracé et analysé,

Un j’aime, un rire, une colère, un c’est triste, et ce sera ton état d’âmes qui sera décortiqué.

Mais ça ne suffit apparemment pas ! Ce fou d’Elon Musk lance un projet plus que malsain,

Neurolink pour connecter directement aux machines le cerveau humain !

A-t-on besoin d’en arriver là ? On augmente déjà notre dépendance,

C’est une douce manipulation qui doit faire plaisir aux spécialistes des neurosciences,

Maintenant tu dis Siri et tu as un soutien à la conversation,

Tout en abandonnant ton propre pouvoir de décision.

Sous des airs plus humains, plus empathique, il y a un quelqu’un ou quelque chose qui décide pour toi,

Et ça marche ! Regarde tes abonnements aux pages, tes défilements, tes amis sont gérés pour toi,

Grâce à de précieux algorithmes, des probabilités sur les moindres données qui sont vues ou cliquées.

Et maintenant tu as des agents conversationnels qui jouent le parfait assistant,

Grâce aux capteurs, gps, caméras, son, ils prennent tes décisions quasi instantanément,

L’avancée technologique nous a tous piégée,

Et tout cela grâce à la puissance de toutes ces données amassées.

Tu peux mentir à ton homme, à ta femme, à tes amis, à la police, à la société ou à ton patron,

Mais une fois connecté, tu deviens complètement transparent pour l’exploitation,

Avec toutes ces milliards de milliards de données qui sont collectées, exploitées, analysées,

Parmi toute cette collection d’information stockée dans les data centers, il ressortira peu à peu ta vérité.

Mais hélas, l’homme sera esclave, on décidera pour lui. L’être humain sera piraté,

Par cette intelligence artificielle surdéveloppée.

La soi-disant marche forcée du progrès est aussi ruine de la pensée.

Le langage s’appauvrit par ajout de lol mdr, de mots hachés, les émotions ne sont plus exprimées,

Elles sont notifiées par des smileys, des émoticones qui abaissent nos capacités,

Et avec, on n’élabore plus correctement nos schémas de pensée.

Ce sont ces fermes de calculs et leurs algorithmes qui forgent un monde de chaos,

Un monde qui flirte avec les atteintes à nos libertés. Bienvenu monde nouveau !

Tu déclares tes revenus en ligne, tu scannes un QR code, sur Internet tu fais tes achats,

Tu fabriques un monde à travers des fake ou sème la haine, la guerre de ces nouveaux soldats.

Il y a le regard de chacun sur chacun, tout le monde donne son avis de spécialiste et juge tout le monde,

Si tu oses émettre une opinion contraire, divergente, tu te fais insulter et subis les frondes,

Expulsé du groupe, il faut bannir le dissident,

Il ne faut pas gêner le plan !

Malheureusement on dissout, on perd notre Connaissance. Fini les bonnes données sur papier,

Toutes les données sont maintenant traitées par de gros calculateurs. Tout sera remplacé,

Par couche de convolution et de pooling notre intelligence artificielle IA,

Est devenue par accord tacite d’indécent algorithme IA !



samedi 22 janvier 2022

DOUTE

Rejeter le doute et la critique, sans caricaturer les certitudes inébranlables du dogmatisme

Connaitre avec certitude la vérité d’un croyant est plutôt faire preuve d’un bel optimisme

Si je doute quand mon esprit s’interroge, suis-je un sceptique ?

La voie présentée restant par essence dans l’ignorance est-elle avant tout critique ?

 

Couper court à son jugement au lieu de partir dans le monde des illusions

Obtenir une certaine accalmie, tranquillité d’âme par cette suspension

Ce n’est pas que la connaissance soit inaccessible mais il y a une certaine prudence avant d’affirmer

Eviter de parler de ce qui peut être inconnaissable par peur de se tromper

 

Avant d’être homme nous avons tous été des enfants plus remplis de préjugés que de raison

Des idées qu’on pensait nôtre alors qu’elles sont inculquées par un système, une éducation

Mais si tout est incertain c’est ta propre tête qui tourne en rond à se poser ces questions

Cela semble pourtant être une affirmation !

 

Douter permet de remettre en cause ce que l’on tenait pour faux mais aussi pour vrai

C’est un outil de découverte pour que quelque chose d’incertain, de douteux devienne plus vrai

Il faudrait tenir pour vrai ce qui est "clair et distinct" d’après Descartes, donc pas de précipitation

Douter de cet extérieur qui n’est que tromperie de nos sens, c’est la question

 

Ce "doute est-il le sel de l’esprit“ si on s’aperçoit que l’on a été trompé ?

C’est une violence qui nous est faite, c’est un doute forcé

C’est un doute de faiblesse, c’est un regret d’avoir cru et une confiance trompée

Un doute volontairement infligé à soi-même pour aboutir à la vérité

 

Pour penser, et ne pas douter que je suis en train de douter il faut que j’existe! Oui!

"je pense donc je suis"

Quelqu’un me suis ?

Ou je vous dis bonne nuit ?




vendredi 14 janvier 2022

DESOBEISSANCE AMOUREUSE

J’apprécie tous ces plaisirs qui ont une forme d’interdit

Mélange de chair, de chaleur, de moiteur mais aussi il faut le dire de magie

Où l’on est transporté hors de soi par ces envolées de caresses

Ravissement de ce contact corporel qui ne cesse

Avoir cette faim d’ogre qui t’aiguise le regard

T’ouvre les pores et te fait plus malin qu’un renard

Qui te fait te jeter dans le vide infini

Des illusions d’un bien beau paradis

A surfer sur la vague de ce délicieux présent

A ces somptueux et éphémères instants

Où se mêle cette folie lubrique

Par ces magnifiques moments de nique

Où tu couines du regard cette jouissance à offrir

Ce plaisir qui s’étale comme une offrande à venir

Alors jubile, savoure, délecte-toi de ce nectar, de ce breuvage des Dieux

Ici, aujourd’hui, les dieux de la nuit, c’est nous deux

Dans ce jardin des plaisirs interdits, nous somme les proies captives

De nos envies, de nos imaginations qui vivent

Des bêtes en rut qui ne renient pas leur part animal

A croire qu’on baiserait comme des chacals !





dimanche 9 janvier 2022

VIRUS ET APRES ?

C’est une toute petite chose invisible qui nous empoisonne la vie

Provoque une multitude de déséquilibres jusqu’à ce qu’on la déclare maladie

Une fois contractée, nous avons bien tous les troubles physiologiques

Mais aussi tous ces fielleux désordres en sourdines qui sont du domaine psychologique

Son principe de contagiosité le rend transmissible et toujours plus menaçant

Prêt à apparaître de nouveau sous une nouvelle forme inconnue et un visage plus terrifiant

Il est la représentation du mal, invisible, parasite à forme latente ou active mais toujours présent

A-t-il une expérience à donner à la raison humaine qui cherche un sens, un enseignement ?

Sa transmissibilité, l’échange au sein de l’immense collectif, de la communauté

Montre que cette petite chose a une réalité sociale, il engage un "nous" dans cette société

Faut-il repenser le lien social ou sa défection ?

Doit-on prévoir une réponse structurelle par rapport à toutes ces perturbations ?

L’expérience de cette petite chose révèle notre condition d’homme nu

Qui nous engage en tant que membre de la communauté mais aussi comme individu

Claude Bernard nous dit qu’être malade c’est pour l’homme vivre une autre vie

On respire, puis on s’enrhume, puis on est entravé, empêché, c’est la maladie

Cette petite chose nous diminue et nous enlève certaines fonctions

Elle relève de l’expérience vécue, de ce qui nous arrive, un ressenti, une perception

Et peut apporter un certain apprentissage par une prise de conscience

Il y a rupture entre l’état d’avant par le déséquilibre venu de cette expérience

Cette petite chose révèle notre propre impuissance, notre part de vulnérabilité

Leçon de finitude par cette petite chose qui vit entre nous bien caché

Cette petite chose apparaît avec ses symptômes (ce qui vient avec) mais on ne le voit pas

Pourtant, on tousse, on éternue, on a des sueurs, des rougeurs, mais il est bel et bien là

L’objet virus ne peut pas être porté pour autant à ma conscience

N’étant pas donné à ma perception de cette pauvre petite chose pleine d’innocence

Mais s’il y a des symptômes c’est que le mal était déjà là dans ce lieu

Le malade est porteur de son mal, mal physique, mal moral. Job éprouve sa foi, appelle ton Dieu !

Contagieux, cette petite chose est objet d’échange social et se plait à se transmettre, à perpétuer

Notre intérieur, s’ouvre à l’extérieur, l’ouverture est partout à tout corps étranger

C’est ce qui crée cette peur, cette angoisse mondialisée

Une peur sans objet visible mais liée à ma liberté

Naissance de la phobie du contact, de nouvelles normes de distanciation sociale

De mesures barrières, pour isoler ce corps de tous contacts d’un rapproché trop animal

Cette petite chose met à distance et peut risquer la rupture pour une société

Perte de liens, de contacts, manquerait plus qu’il y ait un virus informatique pour nous menacer

Chacun chez soi, maintenir le Je à distance d’autrui comme protection

Il faut tenir la barre pour éviter l’éviction

Mettons notre préservatif pour protéger la chose sensible!

Contrainte censée se faire oublier tout en rassurant est-ce possible ?

Après le temps de la peur, de la sidération, de la maladie, il y a la convalescence

Et suite à cet apprentissage progressif, retour chez l’humain de sa puissance

Expérience d’un vainqueur comme chez Nietzche : "Je m’en suis tiré"

Dans une société culpabilisatrice cela ne se fera pas sans légèreté

Difficile de se réjouir après une énième vague à part expier notre survie

Le pire est toujours à venir dans une société décadente, et fatiguée. C'est la tragédie de la vie !




M. PARK

C’est insidieusement, à pas de velours qu’il a fait son entrée Lentement, il s’est installé pour venir l’emporter Dans l’ombre des petits ri...

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