Assis seul au bord du comptoir
Il noie son désespoir
Une choppe à la main
A chasser les jours sans lendemains
Le liquide glisse sur les parois de son godet
Avant de s’épancher dans son cornet
Inondant ses sombres élucubrations
D’une triste vie qui ne tourne pas rond
Son regard est inexpressif et vide
Comme est devenu son verre sans fluide
Mais de déchirantes pensées l’assaillent
Naufrage d’un cerveau pris en tenaille
Ne l’accusez pas de faiblesse pour autant
Même s’il se délaye lentement
Amours ou rêves brisés
Ce n’est pas à nous de juger
En attendant, il cherche seul sa rédemption
En ingurgitant chaque rasade par acte de contrition
Une gorgée de plus pour chercher sa délivrance
Une lampée pour conjurer la malchance
Il écope verre après verre
Tel un naufragé solitaire
Mais il devra s’en aller
Le troquet devant fermer
Alors il va errer ici et là
Tout en titubant de ces lourds pas
Recherchant le meilleur des arbres pour pisser
Fautes en parties expiées, il retrouve de sa dignité!
J'aime beaucoup la fin (le début aussi). Une fin qui me parle...
RépondreSupprimerAhhh l'art libérateur de trouver le meilleur arbre ...
SupprimerPour le milieu ben désolé ... je t'offre une binouze ?