samedi 30 octobre 2021

LE TEMPS

Le temps c’est un moment, un instant

Une durée divisée ressentie comme un changement

Le temps c’est quand vient le passé car il n’y a plus de présent

C’est le terrain où se succède différents évènements

Mais on ne peut s’y soustraire, c’est la coque de notre existence

L’homme est cette chose perdue dans cette infinie présence

Qui lui montre sa plus belle impuissance

Direction irréversible, parfois fugace, parfois nonchalante dans son innocence

De sa mémoire affective, l’homme peut se ressouvenir du passé

Se le réapproprier sans jamais retrouver ce qu’il était vraiment, c’est un passé réinterprété

Pour Bergson, le temps peut être objectif, mesuré avec sa montre en une mesure universelle

Et il peut être subjectif par la conscience, nos pensées, nos sentiments et nos représentations intemporelles

Saint-Augustin dit qu’on ne peut l’expliquer, le présent étant déjà passé

Le temps est inexplicable et s’il s’explique c’est qu’il est statique donc éternité

Pour Pascal, seul l’avenir est notre fin et l’homme cherche à s’en extraire

Par le divertissement afin d’éviter le face à face avec soi-même, quelle misère !

Et mon ami Nietzche parle du cercle de l’Eternel Retour dans sa relation au temps

Enigmatique voir cosmique révélation philosophique de l’expérience de l’instant

Ou l’homme apprend dans cet instant de retour, qu’il était autre que maintenant

Tout est changement, éternel recommencement






samedi 23 octobre 2021

EMPATHE

L’être humain aime se représenter les états mentaux d’autrui

Il a créé tout un système conceptuel, véritable théorie de l’esprit

Les neurones miroirs s’activent quand un individu observe un autre faire une action

Ces cellules jouent un rôle majeur dans la reconnaissance et la compréhension.

Cette action d’autrui entraine un mécanisme de résonnance

Qui génère la réponse empathique comme une peur, une joie, une souffrance…

C’est la capacité de se mettre à la place d’autrui

De se représenter, ressentir, voir penser. Telle est l’empathie.

Réaction automatique mais non intentionnelle

C’est une composante émotionnelle.

Alors oui, cher ami, il me suffit de te voir, de t’écouter pour me dire oui

Je crois que j’ai bien compris et que j’ai en moi aussi ton ressenti

A travers tes yeux, j’écoute ce que me dit ton âme

Qu’elle rit, qu’elle gémisse dans son silence muet, je perçois le drame

Cela devient presque instinctif après avoir été je l’avoue très instructif

Mais ça me fatigue aussi, car cela en devient trop invasif.

Je t’entends toi mais aussi toi et toi et lui et elle et la foule entière

Tout s’amplifie, réagit en moi mais j’aimerais bien que parfois tout cela finisse par se taire

Alors mon ami je t’en prie ne m’en veux pas si parfois je suis dur, cassant m’isole ou fuis

A trop aimer, on se laisser déborder. L’écoute est une douce torture qui parfois nous détruit

Ces meurtrissures, je les accueille trop dans mon corps qui essaie de rester en vie

Et dire que certains croient en un sixième sens et affirment que c’est un cadeau de la vie !




samedi 16 octobre 2021

Y-A-T-IL DE LA PHILOSOPHIE DANS L’AMOUR ?

La philosophie est amour

Amour du savoir ou savoir de l’amour ?

Aimer, condition a priori

Du fait de penser sans quoi il n’y aurait pas de philosophie

Mais qu’est-ce que tomber amoureux ?

Car l’amour est un état avant d’être une relation à deux

On parle de désir, d’Eros, de mystique, de sexe, d’instinct

Mais y’a-t-il une philosophie du fait d’être amoureux ?

Etat dit pathologique pris en charge par les devins, les prêtres, les moralisateurs et les médecins

C’est la clinique des passions qui s’installe entre ridicule et déshonneur

Que percevoir entre les vapeurs d’alcool au Banquet

Que tout cela n’est qu’ironie et Socrate à ce sujet, se tait !

Tomber amoureux est un acte de perception physique

A travers nos corps, il y a une action et une réaction, c’est le choc électrique

Coup de foudre dans notre réseau neuronal, nos fibres sensitives

Premier toucher du regard, puis c’est le contact avec la peau réactive

Avec ce problème émergent de la séduction, trouver la distance singulière

Dans cette gymnastique de l’amour et de sa géométrie si particulière

Trouver sa posture, ses positions, dans la machinique du corps qui porte cet amour

Dans cet espace-temps qui te donne la capacité d’agir à pas de velours

A ce moment-là tu ne seras ni beau ni bon mais sous le charme

Être sous le charme c’est cette sensationnelle distinction qui en fait ton arme




samedi 9 octobre 2021

CHASSEUR

Comment l’homme peut-il encore fonctionner dans cette dualité ancestrale

A aimer les animaux, qu’il se met à chasser et à tuer de manière si brutale ?

Il dit aimer la nature, ses forêts, ses campagnes, mais pour lui qu’elle est-elle ?

Cette belle nature, si riche, si magique, si naturelle

Qui devient tout d’un coup hostile qu’il faille la mettre dans son viseur, sous sa tutelle

Pour que Mr le chasseur soit l’artisan de rites sacramentels

Qu’es-tu devenu chasseur d’aujourd’hui toi qui était le héros des grands mythes antiques ?

Es-tu bon chrétien quand tu pars à la chasse avec toute ta clique ?

Urgence écologique, dégradation de l’environnement, on vit une époque où la nature est menacée

Grâce à l’homme dit responsable, la planète entière est en mode d’extinction avérée

Où te situes-tu ? Homme armé de ton fusil et de tes cartouches polluantes au plomb, mi-dieu, mi-animal ?

Tu as perdu ton animalité pour te glorifier de ton humanité ? Devenu être de raison et politique mais aussi bestial !

Chasses-tu encore comme si tu avais un besoin naturel de te nourrir ? Ou c’est une étape dans l’évolution

Qui prône les vertus de courage et de force d’une éducation pour une campagne de ta virilisation ?

Tu rejoues tout simplement dans la nature sauvage ta vulnérabilité

Où tu te libères de tes peurs refoulées en tuant ce pauvre sanglier qui n’a rien demandé

Tu as bien domestiqué ton chien, ta meute, ton cheval et tu leur portes toute ton affection

Mais ces bêtes sauvages sont pour toi respect car tu ne peux les dompter, tu n’es plus dans ta civilisation, c’est ta triste affliction

Qu’apprends-tu de la vie sauvage en faisant du lâcher de gibier domestiqué ?

Tu pratiques la chasse supermarché ?

Chasses-tu pour tuer ?

Ou chasses-tu pour avoir chassé ?

Tu te crées un monde artificiel avec tes règles morales se substituant aux règles de la nature

Je te plains chasseur, qui dans les bois tes sens en alerte, inquiet, met ton cœur en pâture

Tu viens rechercher cette impulsion primitive de l’homme en vie face à la mort primale

Ta vie est vide, vide parce que tu as perdu ton instinct animal




vendredi 1 octobre 2021

SILENCE


Silence dans le repos et dans sa pleine présence à soi-même et tu es quiétude

Silence dans les projections des soucis et de faux possibles et tu es inquiétude

Il est aussi soupir, pause, vide qui procure une plénitude sidérale

Quand à nos oreilles il est douce suspension dans un silence musical

Le silence existe par ailleurs dans une certaine dualité

Voir une certaine opposition ou diversité

Dans la nature accueillante il m’est apaisant

Pour certains au milieu de ces grands espaces il peut être effrayant

Que serait un discours ou un texte sans ces silences, ces blancs ?

Charabia incompréhensible, inaudible, inexpressif, insignifiant

Et pourtant l’absence de parole apporte du signifiant et est très parlant

C’est l’aposiopèse ou notre expression est comme en suspend. Qui ne dit mot consent !

Que dire d’un silence méprisant qui en dit plus long dans la communication

Que tout un discours distribué sans interruptions.

Pourtant c’est la parole qui accorde une valeur au silence qui s’impose

Philosopher c’est se dégager des mots pour aller aux choses


A l’heure du profond minuit, Zarathoustra proclame : « Silence ! Silence ! On peut entendre maintes choses qui n’ont pas le droit de se faire entendre de jour » Nietzsche.






M. PARK

C’est insidieusement, à pas de velours qu’il a fait son entrée Lentement, il s’est installé pour venir l’emporter Dans l’ombre des petits ri...

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