samedi 26 juin 2021

ALCOOL DE NUIT

Je suis parti avec ce double qui me colle dans les bois

La boutanche bien calée contre moi

Je marchai dans la nuit noire sous cette froide pluie

Et là j’ai trouvé ce site ténébreux et m’y suis assis

Je me suis posé sur ce vieux tronc couché

L’œil hagard, perdu, la pensée déséquilibrée, égarée

Santé ! Je bois à ma repentance

C’est ma triste pénitence

Le clapotis de la pluie produit son rythme

Toc toc toc sur mon crane et influence mon biorythme

En dedans les pensées s’ébattent et s’abattent

Comme la pluie drue en vraie garce scélérate

Et si j’utilisai ce couteau pour torturer mon âme

Et en finir avec ce stupide psychodrame

Plonger la lame au fond de mes entrailles, mon être détrempé

Tel le samouraï, sortir mes tripes alcoolisées

Qu’il serait judicieux de boire et de vomir

Afin de pouvoir sortir tout ce qui pourrait nous anéantir

Dégobiller ses répulsions, gerber sa rancœur

Dégorger ces peines, ces vrais crève-cœurs

Que le sang se libère de cette vie de galère

La laideur envahit trop ce monde pour un solitaire

Reste à partir goutte après goutte

Et ne pas laisser de place au doute

Puis cesser de respirer

Pour ne plus penser




vendredi 18 juin 2021

UN CERTAIN BESOIN

Tu plantes des mots comme une sonde

Pour que se questionne ce drôle de monde

Alors, fais-moi boire les vers de ta poésie

Et trinquons à nos licencieuses envies

Abreuve-moi de tes polissonnes paroles

Pour que mon désir prenne enfin son envole

Pour retrouver le contact de tes doigts

Pour m’enlacer dans le creux de tes bras

Pour me sentir couvrir de tes chauds baisers de passionné

Et laisser ressentir les ondes de mon corps s’exprimer

Alors que ton sexe se fait plus dur, plus turgescent

L’instant de divine luxure arrive tranquillement

C’est l’attention toute particulière dont il faut prendre soin

 

Mais ce soir, plus qu’une bière, c’est d’une femme dont j’ai besoin !




samedi 12 juin 2021

PENSE-BETE

Reste-t-il de l’animal dans notre humanité ?

Ou l’homme s’est transformé dans la continuité

Selon certaine faveur de l’évolution

Ou par une admirable transformation

Être humain sans reste animal

Au secours d’un moralisme à valeur fondamental ?

Car l’humain contient toujours une part de sensibilité

Qui fait du reste sa part de vulnérabilité

Concept qui nous plonge dans un dualisme métaphysique

Nous vivons comme des humains et loin d’un mode animal métempirique

La masse humaine vit dans une certaine morale

L’animal ne possédant que des éléments constitutifs de cette morale

Erreur de concevoir pour l’homme ce supplément d’humanité

En ne reconnaissant à l’animal que des capacités cognitives avancées

Et si on s’était planté dans nos capacités ?

Et qu’on a juste augmenté notre intersubjectivité

Qu’on a dépassé la vie clanique, la vie de groupe organisé

A une vie de plus en plus institutionnalisée

Il n’y a que l’être humain doué de raison qui pousse ses réflexions

Cet énoncé invite à l’anthropocentrisme comme logique de position

Tout cela est tout en subtilité et sensibilité

Il faudrait pouvoir penser avec notre animalité

Être humain est être animal dans son corps et dans sa tête

En sommes, l’homme reste bête




samedi 5 juin 2021

MOTS DU POTAGER

Encore une histoire à la noix dans cette feuille de chou qui pourra faire un futur navet.

Un automobiliste qui a été pris par les forces de l’ordre peut en avoir gros sur la patate à avoir trop appuyer sur le champignon sur le périph.

La maréchaussée qui faisait le poireau aligné comme une rangée de petits pois a trouvé un beau cornichon plutôt bête comme chou. La bonne poire du jour. Il a tenté de les semer mais il s’est fait cueillir dans la rue barbe. Il a été arrêté par 2 motards ; une asperge en képi bleu avec ses oreilles en feuilles de chou et son comparse, large comme une pastèque et plutôt poil de carotte.

On est loin du feuilleton Chips, mais ils ont toujours la frite ou la patate dès qu’ils sont dehors. Leur travail c’est une profession de foi, ils ne se prennent pas le melon, font leur job consciencieusement et là, ils sont aux petits oignons.

Un des flics rédigeait l’amande comme il se doit. Il allait se prendre une belle prune avec rétention de points. Alors le chauffard s’est défendu, racontant des salades pour justifier son erreur. Il n’arrêtait pas de ramener sa fraise. Mais il ne faut pas prendre nos agents pour des poires ni pour des bouts de chou au cœur d’artichaut ou des courgettes. La loi est la loi, même pour ceux avec un pois chiche dans la tête.

Ils ont pourtant essayé d’être pédagogue. Ils lui ont dit qu’il valait mieux donner du blé à l’état, perdre quelques points que manger les pissenlits par la racine. Mais il leur a dit qu’il n’a pas d’oseille à donner comme ça, qu’il n’avait pas un radis, qu’il était fauché comme les blés. Des nèfles ! Il a voulu trouver une alternative, mais nous ne sommes pas dans une république bananière et il a sérieusement commencé à leur courir sur le haricot.

La moutarde lui a monté au nez. Cet homme plutôt sanguin n’a pas du sang de navet dans les veines. Il s’est senti pressé comme un citron entre le fait d’avoir été pris, les remontrances et sa stupide erreur. Il a perdu la banane et avait la cerise !

On lui a demandé de se justifier clairement en présentant ses papiers mais il a retorqué que ce n’était pas leurs oignons. Il n’allait quand même pas leur dire qu’il travaillait pour des prunes, venait de se faire dégorger le poireau par sa secrétaire et qu’il lui donnait un petit billet pour mettre du beurre dans ses épinards. Puis on lui a fait un test alcoolémique histoire d’écarter qu’il s’est pris une pistache.

Il s’est senti manié entre le bâton et la carotte et a commencé à avoir la tête comme une citrouille. Si bien que l’eau a débordé de l’arrosoir et il a fini par exploser. Rouge de rage, rouge comme une tomate, il est devenu comme un poivron. Les gestes ont suivi les paroles. Il a commencé par envoyer une châtaigne en pleine poire à l’échalotte et il s’est pris un marron par l’autre agent. Il a fini dans les pommes et dans le panier à salade.

C’est la fin des haricots, les carottes sont cuites.



M. PARK

C’est insidieusement, à pas de velours qu’il a fait son entrée Lentement, il s’est installé pour venir l’emporter Dans l’ombre des petits ri...

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