Je suis parti avec ce double qui me colle dans les bois
La boutanche bien calée contre moi
Je marchai dans la nuit noire sous cette froide pluie
Et là j’ai trouvé ce site ténébreux et m’y suis assis
Je me suis posé sur ce vieux tronc couché
L’œil hagard, perdu, la pensée déséquilibrée, égarée
Santé ! Je bois à ma repentance
C’est ma triste pénitence
Le clapotis de la pluie produit son rythme
Toc toc toc sur mon crane et influence mon biorythme
En dedans les pensées s’ébattent et s’abattent
Comme la pluie drue en vraie garce scélérate
Et si j’utilisai ce couteau pour torturer mon âme
Et en finir avec ce stupide psychodrame
Plonger la lame au fond de mes entrailles, mon être détrempé
Tel le samouraï, sortir mes tripes alcoolisées
Qu’il serait judicieux de boire et de vomir
Afin de pouvoir sortir tout ce qui pourrait nous anéantir
Dégobiller ses répulsions, gerber sa rancœur
Dégorger ces peines, ces vrais crève-cœurs
Que le sang se libère de cette vie de galère
La laideur envahit trop ce monde pour un solitaire
Reste à partir goutte après goutte
Et ne pas laisser de place au doute
Puis cesser de respirer
Pour ne plus penser
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