jeudi 30 décembre 2021

SOLITUDE


A chaque nouveau jour recommence ce monotone train-train

Dans le matin obscur, encore mi-embrumé, où le silence te tient

Dérangé par le premier bruit de la cafetière qui te sort ton précieux café noir

Celui que tu aimes boires et qui te donne tous ces faux espoirs

Tu te poses devant la fenêtre à regarder ce lourd brouillard qui masque ce lac gris-blanc

Il dissimule tout, pose son voile de jais sur le ciel bleu et le soleil scintillant

Et lorsque tu sors tout paraît incolore, comme un beau monochrome noircit

Comme le verrait un passager de la nuit, tout y est obscurci

Dans ce monde fantasmagorique, je suis seul et j’erre

J’erre dans les ténèbres de ce monde imaginaire

Tu as beau crier qui est là ? Est-ce qu’il y a quelqu’un ?

Personne ! Personne ne vient et tu marches las comme un clandestin

Tu as beau crier dès ta naissance mais tu vieilliras seul, âme moribonde

La solitude augmente pour nous détacher de la masse et retrouver notre essence profonde

Qu’importe d’être dans cette vie mortelle, une conscience solitaire, isolée

Parmi ces innombrables consciences accouchées

Reconquérir son moi le plus intime, réaffirmer à soi que je suis

La solitude devient une plénitude, une confusion de soi-même avec l’infini






samedi 25 décembre 2021

C'EST ENCORE NOEL !

 Aujourd’hui, c’est un jour de fête familiale, oui c’est Noël !

Et malheureusement c’est aussi une journée commune, indigne, cruelle pour certains mortels

Quand dans nos cités, ils restent des personnes dans la précarité qui sont isolées

Oubliées, sans famille, sans un sou pour dignement festoyer

 

Eux qui chaque jour ont du mal à se remplir la panse

Qui sont très très loin de ces aberrants excès de dépenses

Alors que pour la plupart les tables seront des orgies alimentaires

Entre foie déjà gras, pauvres crustacées, grasses volailles, et toutes ces dépenses somptuaires

 

Cette femme, cet homme marqués par la vie, recherchent tout simplement de quoi bouffer

En regardant dans les poubelles du quartier ou par terre ce qui est tombé en guise de diner

Mais pas de quoi se gaver à s’en rendre malade, il ne faut pas vous inquiéter

Juste de quoi manger, gagner un jour de plus sans se rassasier, résister

 

Plonge ton regard dans ton buffet dinatoire

Si tu ne veux pas apercevoir l’envers d’un décor qui paraît illusoire

Ou allume la télé, mets ta chaîne préférée, tourne la tête

Comme tournent les bulles de ton champagne, car dehors, le temps n’est sûrement pas à la fête






samedi 4 décembre 2021

UN VERRE POUR SE DEPOUILLER

 Jeter le manche après la cognée

De tous, des siens, te sentir comme dépossédé

Alors vers qui tendre la main quand tu en aurais besoin

Quand tu préfères t’isoler et ruminer seul dans ton coin

 

Habillé de tes vêtements qui te portent depuis tant d’années

Tu fais pâle figure dans ce monde à top models et défilés

Sous tes haillons, tu pourrais quémander de ta main quelques sous

Mais tu vivrais cela comme un affront, un dégout

 

Tu ne demandais pourtant pas grand-chose dans cette vie

Mais d’elle tu n’en connais qu’une pâle copie

Et dans les bas-fonds du soir tu la revisites au whisky

Pour repousser au loin tes ruminations et tes ennuis

 

Tu n’es qu’un pauvre mec ruiné, vêtu de sa tristesse

Qui n’a pas vu passer les années dans la joie et les folie de jeunesse

Tu t’es juste pris dans la gueule les pièges, bourbiers et duperies

D’un drôle de karma qui se joue de toi, alors tu erres dans la nuit

 

Histoire d’une vie sans garantie de sécurité et de stabilité

Tu finis seul sans éprouver la moindre émotion, comme vidé

Il te reste la tendresse de l’alcool comme reflet de ce monde puant

Qui délaisse ses frères, alors on noie dans un verre ses affres et tourments




M. PARK

C’est insidieusement, à pas de velours qu’il a fait son entrée Lentement, il s’est installé pour venir l’emporter Dans l’ombre des petits ri...

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