A chaque nouveau jour recommence ce monotone train-train
Dans le matin obscur, encore mi-embrumé, où le silence te
tient
Dérangé par le premier bruit de la cafetière qui te sort ton
précieux café noir
Celui que tu aimes boires et qui te donne tous ces faux
espoirs
Tu te poses devant la fenêtre à regarder ce lourd brouillard
qui masque ce lac gris-blanc
Il dissimule tout, pose son voile de jais sur le ciel bleu
et le soleil scintillant
Et lorsque tu sors tout paraît incolore, comme un beau
monochrome noircit
Comme le verrait un passager de la nuit, tout y est obscurci
Dans ce monde fantasmagorique, je suis seul et j’erre
J’erre dans les ténèbres de ce monde imaginaire
Tu as beau crier qui est là ? Est-ce qu’il y a
quelqu’un ?
Personne ! Personne ne vient et tu marches las comme un
clandestin
Tu as beau crier dès ta naissance mais tu vieilliras seul,
âme moribonde
La solitude augmente pour nous détacher de la masse et
retrouver notre essence profonde
Qu’importe d’être dans cette vie mortelle, une conscience
solitaire, isolée
Parmi ces innombrables consciences accouchées
Reconquérir son moi le plus intime, réaffirmer à soi que je
suis
La solitude devient une plénitude, une confusion de soi-même
avec l’infini