C’est insidieusement, à pas de velours qu’il a fait son entrée
Lentement, il s’est installé pour venir l’emporter
Dans l’ombre des petits riens, juste quelques petits agacements
Puis ces petits soubresauts sont devenus des tremblements
Ces agitations involontaires se sont faites plus marquées
Et c’est Monsieur Parkinson qui a fini par t’emporter
Quand le diagnostic des spécialistes a été annoncé
Il avait encore un passé, un présent et un avenir à rêver
Mais ce mal est devenu comme un ami trop encombrant et bien trop gênant
Bien sûr il y eu différents traitements pour tenir encore un bon bout de temps
Profitant des merveilleux instants alloués en restant bon vivant
Alors que la vie se faisait changement dans l’organisme souffrant et oubliant
L’homme toujours vaillant a accepté le déclin du temps
Même quand ces ébranlements se sont faits plus puissants
Le mal sournois a transformé son langage et son écriture d’écolier
Le mal a joué à lui faire perdre équilibre et stabilité
Il lui a plié le corps et marqué son visage
Mais sa force intérieure a toujours été là pour lutter contre ce fatidique présage
La maladie s’est accrochée à lui comme une camisole
Un corps longtemps emprisonné jusqu’à ce que l’esprit ait atteint son envole
Nous reste les souvenirs d’un homme valeureux à partager
Et tout l’amour qu’il a donné qu’on ne pourra lui ôter
Nos cœurs sont meurtris mais la force et la résilience qu’il a montrées
Vont nous inspirer pour affronter nos épreuves avec dignité