samedi 25 novembre 2023

NULLE TERRE SANS GUERRE

 

Fusil au point, pas à pas avec mon escouade j’avance

Alors que tout autour de moi, les balles ricochent et dansent

J’ai le pouvoir d’asservir au son des armes

Même si en face de moi ne se trouve que des larmes

Tout ça pourquoi ? Pour quelques écrits, montés en stupides associations

Sous prétexte d’avoir par rapport à l’autre la meilleure des religions

Las des guerres saintes, de ces millions de morts pour un livre sacré ou un tombeau

Qui de Dieu le Père, de Yahvé, d’Allah, de Brahma ou de Bouddha a le meilleur mot à tous ces maux ?

Pourquoi verser tous ce sang dans des actes qui sont sensés prôner l’amour de son prochain ?

Tous les livres demandent à respecter autrui et d’écouter la sage parole des Saints

Voilà tout ce qu’on ressasse dans sa tête comme questionnement dans notre marche en avant

Tout en respectant nos sacros saints commandements

Des frères d’armes tombent déjà à mes côtés

Alors que j’appuie sur ma gâchette, je continue de tirer, de tuer

Je suis les ordres, je cours et perce les défenses de mon ennemi

Les hommes tombent dans le bruit des armes mais sans un cri

Avec les années de service et les campagnes on cultive notre droit à devenir insensible

Notre pensée reste focus sur notre ennemi, notre cœur de cible

Je vide mes chargeurs comme si j’étais à la criée, en pleine déraison

Mon sang bouillonnant tape à mes tempes, la sueur âpre à mon front

Dans tous ce fatras, tu peux hurler pour te donner plus de force

Mais pourquoi tout cela ? Pour une victoire qu’on amorce ?

Qui à ce stade pourrait lâcher ses munitions et mettre un drapeau blanc ?

Tous ensemble simplement main dans la main pour la paix maintenant ?

Sinon mon cher ennemi, tire bien, éclate-moi la tête là dans l’instant

Qu’on arrête ces conneries, je veux partir en laissant là tous mes sentiments




vendredi 17 novembre 2023

VIE EPHEMERE

Comme un joli bouquet de fleur,

L’homme est voué à disparaître en toute pudeur

Comme le papillon, l’éphémère ne fait que passer

Il ne reste qu’un instant fugitif, un moment passager

 

L’éphémère est fragile, tout juste provisoire

Instant fugace dans cet espace transitoire

Dans ce passage du temps présent retenu

Se trouve la complexité du temps des instants vécus

 

Tous ses devenirs dans ses moments de transition

Où se mêlent les aléas du cours des choses dans un instant d’inflexion

Vie d’éphémère encastrée dans l’intervalle d’un jeu entre continu et discontinu

Courbe tendue entre brièveté et durée plus ou moins étendue

 

Conscience du temps passé

Mêlée à l’inconsistance de cette pensée

Vie éphémère qui est une présence absence, un état de mutation

Un jaillissement temporel, une explosion

 

Où l’on accède dignement à sa propre mort inéluctable

Aucune résistance, tout est là, spleen insaisissable




M. PARK

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