Parfois nos maux restent enfouis, incarcérés comme serait dans sa cellule le prisonnier
Alors, le détenu en soi-même écrit, efface, récrit, rature
et crie ces mots de condamné
Les sentiments affectifs s’envolent à travers les barreaux
et partent au loin
Comme les rêves d’une libération à l’aube du petit matin
Dans quelle cachette collectionner et conserver ses mots,
ses lourds secrets
Dans les recoins aseptisés d’une maison d’arrêt ?
On peut entreprendre de se libérer quelques instants
De nos sentiments réfrénés en les criant ou en les écrivant
Un moyen simple de s’évader du confortable zonzon
Un bout de papier, un crayon
Pouvoir coucher bravement toutes ses afflictions
Trouver le passage libérateur en plein cœur de cette
détention
Découvrir la voie libératrice pour décamper
Se libérer de ses peines, s’enfuir pour enfin s’apaiser
Déposer les mots sur ce vieux calepin
Absoudre son chagrin
Mais les mots sont enfermés au pénitencier
Encloisonnés à perpétuité dans ce corps interné
Bien rangés dans ta cellule haute sécurité
Il va falloir penser à plaider pour ne plus morfler
Se libérer de ces pathétiques agitations
En remise de peine, tu passeras alors peut-être par l’étape
… probation
Les mots, l'exutoire aux maux.
RépondreSupprimerDe l'enfermement à la libération. Tes images sont sublimes...
Purger sa (ses) peine(s) pour atteindre la rédemption ...
RépondreSupprimerWaouh. J'ai adoré ces mots, le parallèle mis en place entre les maux enfermés au fond de soi et le moi enfermé au fond d'une cellule. Du grand art, mon bibi...
RépondreSupprimerEt en plus, je ne connaissais pas cette chanson du grand et jeune Serge...
Merci cher Bibison !
SupprimerC'est étrange, bizarre, mais ça va comme ça vient tu sais. Tu ne sais pas trop où tout cela va t'emmener et puis voilà!
Quant à Serge ... un mythe indémodable ...