Dans le silence de cette nuit noire
Le pauvre type errant finit par s’asseoir
Devant cet étang lisse à la face de miroir
Il se remémora des rêves qu’il pensait pouvoir
Encore, un jour, peut-être, revoir
Son cœur resta lourd comme un pressoir
Ecrasant son espoir sans le surseoir
Il pleura sans larmes salvatrices, en secret, sans s’émouvoir
Un monde trop calculatoire devenu juste une cité dortoir
Avant l’ultime étape de l’abattoir ou du purgatoire
Les jours disparaissent sans laisser d’au revoir
Alors que le froid s’installe et qu’il se met à pleuvoir
Et lui marche seul d’un pas oscillant entre espoir et désespoir
Ruminant ce qu’il lui reste de vie entre boire et déboire
Il erre lentement, l’âme vide, sans vouloir
Du haut de son observatoire il en a fini avec ses doux rêves illusoires
Il voit bien qu’il n’y a plus aucune échappatoire
A quoi bon chercher une force expiatoire
A force de trop voir, on finit par ne plus croire
Et ne reste alors que de drôles histoires à l’humour noir
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