Quelle ensorcelante attirance pour ce doux breuvage
Même si on sait que ce n’est qu’un vil servage
Et pourtant l’envie irrépressible va à ta boutanche
Afin d’éviter que ton cœur ne s’épanche
L’alcool délivre tous ces pernicieux méfaits
Mais dans ces excès, tu le considères comme un bienfait
Quelle douce délivrance que d’avoir ce verre plein
Sentir ce flot soudain si brûlant descendre en toi à grand
train
Il annihile tes papilles et inhibe tous tes récepteurs
Seul coule ce philtre, cette si douce liqueur
Qui fait son œuvre et met en off tous tes interrupteurs
Pour embouteiller cette énième épreuve de malheur
La dose s’instille tout doucement dans ton sang
Pour que tu perdes petit à petit tous sens de jugement
C’est la rédemption tant attendue du cuitard
Te voilà enfin libre dans ta tête de soûlard
Plus de pensées, plus de ressassements, plus de cogitations
Cette artificielle torpeur efface toutes tes vitupérations
Allez, bois encore un verre, pour faire durer le plaisir
A défaut de jouir, cet élixir t’offre le privilège d’abattre
tous tes désirs
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